De l'antiquité grecque à aujourd'hui, les bomecs sont partout
C'est en voyant une photo de Philip Mountbatten pratiquant le ski
nautique que j'ai compris combien mon attirance envers les hommes était
primordiale. Très bomec, le prince en maillot de bain allait épouser la
future reine d'Angleterre. J'avais dix ans. Dans le langage américain, les photos de cheesecake étaient celles de pinups, alors que le beefcake, gâteau de boeuf, se concentrait sur les beaux gars musclés. À partir des années 1950, on trouvait du mâle à poil dans des publications de petit format vendues sous le manteau. Puis est apparu Playgirl, premier mensuel de nus masculins -- soi-disant destiné aux femmes -- et légalement vendu dans les kiosques.
Hollywooda produit beaucoup de cheesecake et de beefcake pour
mettre en valeur les poitrines et les torses de ses stars. Ce n'était
rien de nouveau si l'on songe à la statuaire grecque datant de plusieurs
siècles avant notre ère et aux personnages nus ornant les vases de
l'époque: sportifs olympiques, dîneurs étendus, baiseurs qui ne
connaissent pas l'homophobie... Le prude christianisme lui aussi a été
obsédé par son Crucifié et saint Sébastien transpercé de flèches, tous
deux presque ou totalement nus pour ravir les sado-masos... Puis les
œuvres de la Renaissance ont trouvé leur inspiration dans le premier
livre de la Bible et la reprise de la statuaire antique.
Aujourd'hui, le beefcake ne suffit plus à notre fringale de musclors
et de super-héros. Qui aurait imaginé qu'avec un nom difficilement
prononçable, un accent étranger et une carrière de bodybuilder arrogant,
un Européen puisse épouser une femme du clan Kennedy ? Cela tout en
devenant acteur de cinéma et en amassant beaucoup de fric. Enfin, que ce
type-là pourrait se faire élire au poste de gouverneur de l'État de
Californie en tant que politicien, plutôt compétent... Aujourd'hui, les
bellâtres, sont partout, dans les médias et les sports, avec ou sans
barbe et chignon, à nous vendre du superflu --- des montres aux produits miracles -- jusqu'à en faire crever la
planète. Ce sont les "influenceurs". Ils supplantent les croyances
religieuses.
André
À l'époque, futur gouverneur de Californie.
L'acteur Burt Reynolds dans le magazine Cosmopolitan, 1972.
Je trouve que l'érotisme s'est un peu perdu avec l'essor d'internet. Dans les photos des années 50 jusqu'aux années 90, il y avait une certaine mise en scène. Même du temps des statues grecques et romaines. Aujourd'hui c'est plus rare. A mon humble avis, évidement.
c'est toujours un plaisir de voir des images vintage. Le printemps recomposé est également intéressant. Je pense que le Prêtre rouge aurait été heureux aussi.
Je trouve que l'érotisme s'est un peu perdu avec l'essor d'internet. Dans les photos des années 50 jusqu'aux années 90, il y avait une certaine mise en scène. Même du temps des statues grecques et romaines. Aujourd'hui c'est plus rare. A mon humble avis, évidement.
RépondreSupprimerc'est toujours un plaisir de voir des images vintage. Le printemps recomposé est également intéressant. Je pense que le Prêtre rouge aurait été heureux aussi.
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