Au Canada, en Suisse et ailleurs si, en vous promenant dans la campagne, vous découvriez soudain
un agriculteur en train de se déchausser, de baisser son froc au bord d'un champ,
puis d'ôter son slip et de l'enterrer, vous pourriez en conclure qu'il
est un exhibitionniste plus bizarre que la norme. Ou alors membre d'une société très secrète. Posez-lui la question et vous serez
encore plus interloqué. "Je teste mon sol", répond-il et il s'explique.
L'humus qui provient de la décomposition des matières végétales et
animales que l'on amasse dans ce but aide le sol à mieux lutter contre
la sécheresse. C'est ce que voulait mesurer un
projet dit de "preuve par le slip" lancé l'an dernier par
le centre de
recherche suisse Agroscope et l'Université de Zurich. À travers le pays, un millier de volontaires ont enterré 2000 slips de coton dans des
jardins, des prairies, des champs et des cultures, en avril. Les
données de 880 sites ont été analysées cette année. Les spécialistes ont mesuré à quelle vitesse ces sous-vêtements se décomposaient
dans le sol. Selon le chef du projet, "plus le sol contient de matière organique donc plus les
millions d'organismes ont de la nourriture et plus la
décomposition des slips est rapide."
Les jardins présentent
la plus forte teneur en humus. Dans les champs agricoles,
elle est d'un quart plus faible parce que les jardiniers amateurs
utilisent plus de compost et leurs slips se décomposent
plus rapidement. Et avec la puissante chaleur de cet été, on a pu vérifier
qu'une forte teneur en humus favorisait le stockage de l'eau dans le
sol.
Une première tentative de décomposition des slips avait prouvé en 2019
que seule l'élastique du slip restait intacte après deux mois de vie
souterraine. Le reste du sous-vêtement était lentement dévoré par les vers de
terre et d'autres micro-organismes.
Quelle relation les mâles humains entretiennent-ils avec leurs sous-vêts? Les
freeballers, ceux qui n'en portent pas, laissent flotter le trio dans le pantalon. Et aussi dans leur short -- même très court -- lorsqu'ils s'exercent à la course. Petite dose d'exhibitionnisme ? Oui, et il sont heureux de constater les réactions du public, surtout lorsqu'un échantillon dépasse... Mais la majorité d'entre nous sommes habitués au slip depuis l'enfance et n'y pensent pas.
Cependant, après l'ample calcife et ses désagréments -- incitant à porter souvent la main à la braguette pour remettre "les choses" en place -- la fin de la II
e guerre mondiale a marqué une très grande révolution sous la ceinture. Un directeur de la bonneterie américaine Coopers reçoit une carte
postale de la Côte d'Azur; elle est illustrée d'une photo de mec en
maillot de bain minime dont la forme est proche d'un Y. Le chef fait
fabriquer des sous-vêtements imitant cette architecture et les
baptise Jockey, parce que le paquet -- avec ou sans ouverture --
ressemble au suspensoir, le
jockstrap des sportifs qui protège et soutient bite et boules.
C'est ainsi que le paquet masculin a pu entrer en compétition avec le bustier féminin dans le petit jeu du "je montre et je cache". Les modèles sont plus subtils et plus pratiques que ne furent certains "étuis" des temps anciens. Et maintenant, des flopées de couturiers mettent leur inspiration gay et leur griffe sur des tout petits bouts de tissus vendus à des prix incroyables. La bourse et nos bourses ont peine à suivre.
André
| Plus c'est petit, plus c'est sexy.
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| Le prince Andrew freeballing.
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Je ne peux pas concevoir d'être sans sous-vêtements. Enterrez vos sous-vêtements pour voir combien de coton il y a vraiment dedans… eh bien. Pour moi, franchement, ils semblent être des bizarreries excessives.
RépondreSupprimerXersex !
RépondreSupprimerCe n'est pas le coton qu'ils mesurent, mais l'humus.
C'est marrant que tu fasses un post sur ce projet. Dans mon ancien boulot, je devais le faire avec une 20aines d'agriculteurs. J'ai découvert cette manière d'appréhender la matière organique des sols avec les agriculteur sur le site de l'USDA où là-bas ils en ont fait un beau jeu de mot : "soil your undies"
RépondreSupprimerJerome,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire éclairé et surtout pour le jeu de mot. Je ne l'oublierai pas.