vendredi 17 septembre 2010

La possession d'un garçon afghan, marque de prestige


En critiquant dans ma note, publiée mardi, le texte présentant l'émission Les Petits danseurs des guerriers afghans ("The Dancing Boys of Afghanistan" dans la version originale, notez
la différence!) diffusée hier soir sur la TSR, je craignais que le ton de la bande sonore suive le même ton moralisateur-accrocheur, du style "dans un pays où prolifèrent les réseaux pédophiles". Il n'en fut rien. Le commentaire parle de garçons "à peine pubères", de souteneurs professionnels, de barons de la drogue, d'anciens moujahidin et de chefs de guerre, reconvertis dans toutes sortes de commerces très lucratifs.

Comme beaucoup de nouveaux riches dans les pays émergents, ces hommes placardent leur réussite et peu
importe la manière dont ils ont acquis leur fortune. Autant que les maisons et les puissantes voitures, les beaux garçons qu'ils ont achetés à des familles pauvres font partie des marques de leur prospérité. "Le plus déconcertant, déclare le réalisateur Najibullah Quraishi, chez les hommes que j'ai rencontrés, ce n'est pas seulement le peu de cas qu'ils font des dommages que leurs abus vont provoquer chez ces adolescents; c'est aussi leur désinvolture, et leur fierté de me faire connaître leurs garçons danseurs, leurs amis, leur monde. Ils ne pensent absolument pas avoir tort."

Et bien que la majorité sexuelle des hommes soit fixée à 18 ans, les autorités ne bougent pas le petit doigt.
Dans le documentaire, on voit des policiers affirmer que ceux qui font danser et prostituent des adolescents doivent être arrêtés, quelles que soient la richesse et les relations influentes de ces hommes. La séquence suivante les montre parmi les spectateurs d'une soirée de danse. De nombreux hauts fonctionnaires du gouvernement possèdent des "garçons sans barbe", même dans l'entourage du président Hamid Karzai, lui-même membre de la tribu pachtoune. Il ne serait pas incriminé personnellement.

Comme le dit la mère de Hafiz, un gars de 15 ans, tué probablement parce qu'il avait tenté d'échapper à son "maître": "Si seulement les coupables étaient punis, ce genre de chose ne se produirait plus".

Ulysse

4 commentaires:

  1. Je suis abasourdi par la désinvolture de ces Afghans chefs de guerre et trafiquants enrichis tels que les montre le reportage. Il est probable qu'ils traitent leurs femmes encore plus violemment puisqu'ils ne les trouvent pas excitantes.
    Certes le reportage a été tourné dans des conditions difficiles, néanmoins je le trouve insatisfaisant. Par ex. il ne donne aucune idée sur l'ampleur du phénomène. Il insinue beaucoup de choses sans être explicite. Il ne dit pas pourquoi ce type de pédérastie traditionnelle ressurgit aujourd'hui.
    Ce n'est pas du journalisme professionnel et je me suis demandé pourquoi le présentateur de Temps présent n'a fait aucun commentaire sur l'exploitation des jeunes garçons ni sur le reportage.
    Est-ce que le film a été tronqué pour entrer dans l'horaire? Ou est-ce que la TSR a des doutes sur sa bienfacture?
    Quant aux commentaires concernant votre post de mardi écrit avant l'émission, je crois comprendre qu'il s'agit de défendre l'Église romaine. Mais elle est inexcusable. En Occident, nous avons les paroles de Jésus sur les petits enfants, les Droits de l'homme, et des milliers de volumes de psychologie.
    Les nouveaux riches afghans ne les ont pas (encore) à disposition. Ils n'ont que le nouveau modèle de corruption et de carnage technologique que leur apportent les armées étrangères.
    P.S. Merci pour la peine que vous vous donnez à rédiger ce blog. Parfois vous m'irritez terriblement. C'est stimulant.

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  2. Non, je ne voulais pas défendre l'Eglise romaine, j'avais simplement l'impression qu'Ulysse usait de deux poids et deux mesures (envers l'Eglise et envers les Afghans). Mais au vu de son dernier billet, je n'ai plus cette impression.

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  3. Cette émission, comme beaucoup de témoignages qui nous viennent de pays en guerre ou qui souffrent actuellement d'inondations et de famine, plonge le téléspectateur occidental privilégié encore plus dans un double sentiment de mauvaise conscience et d'impuissance.
    Le reporter n'indique aucune voie de sortie, il ne montre pas, et ils doivent bien exister, des Afghans qui luttent contre cette exploitation et pour l'évolution des mentalités, des personnes ou organisations que nous pourrions soutenir.
    Parce qu'avec la réputation qu'ont les Occidentaux et leurs valeurs christiano-démocratico-guerrières dans ce pays, nos leçons de morale sexuelle seraient mal reçues, je pense!
    Et je me vois peu, en tant que pédé, aller leur expliquer la différence entre une relation homosexuelle inégale et forcée et un amour entre deux hommes d'âges correspondants (et plus que consentants).
    Car ces types pour le moins bisexuels sont persuadés d'être des machos hétéros puisqu'ils s'approprient uniquement le rôle de pénétrant. Ce faisant, ils ignorent la beauté, la générosité, la dignité et l'intensité de l'autre rôle. Cette ignorance est l'une des causes de leur mépris de la femme en général, et de la leur en particulier.
    Voilà, j'ai dit!

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  4. le problème sè ke chacune des 2 civilisations, occidentale et islamik, tente dimposer a lautre ses propres systèmes de valeurs et de croyance et ce, en vain.

    Loccident le fait en Afghanistan et en Iraq et les musulmans aussi via, entre autre limmigration, notamment ds certaines réjion comme la Scandinavie, les Pays-Bas ou le Canada pdt ke dautres pays se ferme a cette influence (l'Italie, la France, la Suisse etc.).

    Et chacun des 2 camps est persuadé dètre ds son bon droit et ke son système de société est meilleur ke celui de lautre et kil è dc normal de lui imposé ses propres valeurs et coutume sans lui demandé aucunement son avis puiskil est ds lerreur.
    Sè comme si on navè remplacé l'ancien affrontement Est-Ouest par la confrontation Islam-Occident, tt aussi stérile.

    sè oublié ke chake civilisation progresse a son propre ritme et ke la meilleure chose a faire, a mon navi, sè dabord de ns préoccuper de nos propres problèmes et dessayé de les réglé efficacement, dautant ke ceu ci ne manke pa.

    Si on ne veut pas kun jr dautres se mèle de nos affaires alrs ne ns mèlons pas des affaires des autres.
    Beaucoup de choses se règle par elle mème avc le ten.
    Sè tune chose de vouloir connètre lautre, sen nè tune autre de prétendre svr ski è bon pr lui.

    Ski srait réellement positif, sè de mettre en place un dialogue des civilisations et dapprendre a se connaitre.
    Sè comme ds la vie : lautre a des choses a ns apprendre et vice-versa.

    Cessons de ns croire supérieur moralement et de passer notre ten a donner au Monde dincessante leçons de moral ke ns napplikons mème pa pr ns mème juste parske ns avs encore un niveau de vie plus élevé ke les autres ainsi kune avance technologik car tt sla ne durera pa et le réveil pourrait bien ètre difficile...

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