jeudi 30 septembre 2010

Le cow-boy qui murmurait à l'oreille de son compagnon


Cette photo tirée d'un court-métrage érotique consacré à deux cow-boys qui campent au bord d'une rivière, me rappelle une soirée publique d'information sur l'homosexualité organisée au cours des années 1970 à Lausanne. J'y participais et avais préparé un montage d'images que j'avais tournées moi-même, auxquelles j'avais ajouté quelques séquences du film. Les lesb
iennes qui coanimaient la séance (sous le patronage du Centre social protestant) avaient objecté à la projection de ces scènes. À l'époque, les demoiselles qui préféraient les demoiselles étaient aussi anti-mecs que les féministes les plus enragées.

Je me suis parfois étendu ainsi sur l'homme que j'aimais, pendant un moment de détente ou de demi-sommeil, pour lui murmurer à l'oreille. Dans cette position, les pleins et les déliés d'un corps
répondent harmonieusement à l'autre. Les photos de chevaux me rappellent la célèbre répartie d'une actrice britannique, sensible à la tendresse masculine: Mrs Patrick Campbell qui vécut de 1865 à 1940. Le grand George Bernard Shaw avait écrit son Pygmalion pour elle, dans lequel elle tint le rôle d'Eliza Doolittle (1914), la même Eliza incarnée par Audrey Hepburn dans My Fair Lady, comédie musicale (1964) tirée de Pygmalion.

Donc: à une jeune actrice qui constatait, choquée, qu'un de ses collègues était tombé amoureux de l'acteur principal, Mrs Pat avait rétorqué: "Ce que ces types affectueux font ensemble ne me gêne absolument pas... tant qu'ils ne le font pas sur la
rue et n'effraient pas les chevaux!" Dans une lettre d'amour à George Bernard, elle écrivait à la même période (1912): "Mon Dieu, il est trop tard pour faire quoi que ce soit d'autre que de vous accepter et vous aimer -- mais lorsque vous étiez un petit garçon, quelqu'un aurait dû vous dire 'chut!', juste une fois!" Leurs échanges de lettres revit dans la pièce de Jerome Kilty intitulée Cher menteur. Autre répartie de Mrs Pat: "Oh! la merveilleuse, merveilleuse paix du lit double, après le tohu-bohu de la chaise-longue..."

Ulysse

3 commentaires:

  1. Jolie citation qui montre qu'à l'époque d'Oscar Wilde ou peu après il y avait quand même des gens tolérants et compréhensifs en Angleterre.

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  2. Tu prends encore une fois tes air de donneur de leçon, les lesbiennes ci les actrices ça... A force de vouloir éveiller des tendances homosexuelles en nous alors qu'on vit notre sexualité tranquillement. c'est si facile de règenter: ceci est bien cela est pervert. Tu me parais autant de mauvaises fois que ceux que tu attaque. Je t'emmerde.

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  3. Ulysse, en réponse à Rienafoutr,2 octobre 2010 à 10:59

    Une autre histoire d'actrice. Marlo Thomas approchait du soir de la première d'une pièce à Broadway et elle était très nerveuse, n'ayant jamais joué devant le public new-yorkais. Son père Danny, comédien lui aussi, lui fit remettre un paquet dans sa loge. Il contenait une paire d'oeillères de cheval, accompagnée de ces mots: "Occupe-toi uniquement de ta propre course, ma chère fille, ne fais pas attention aux autres chevaux."
    Ne vous laissez pas démonter par mes propos, Rienafoutr, cela n'en vaut pas la peine.

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