Raymond Chase s'est pendu.
Boyd Packer, l'un des douze apôtres des Mormons, a déclaré dimanche durant son sermon (et, venant de sa part, c'est parole d'évangile): "L'attrait pour une personne du même sexe peut être maîtrisé; tout type d'union autre que le mariage entre un homme et une femme est moralement faux. [...] Certains prétendent qu'ils sont nés ainsi et ne peuvent pas vaincre leurs tendances innées à ce qui est impur et non naturel. Pourquoi notre Père céleste infligerait-il cela à qui que ce soit?"
De telles paroles, émises par une autorité, entraînent des conséquences tragiques comme les événements récents le prouvent. Elles mènent des parents à l'homophobie et des enfants à harceler leurs camarades. Chez nous aussi certaines communautés religieuses -- catholiques, évangéliques ou mormones -- combattent activement le changement d'attitude de la société civile face à la minorité homosexuelle. Des formations politiques comme l'UDC ou le Parti évangélique s'associent à eux. Et -- comble de la perversité --, après une épidémie de suicides dont ils sont (in)directement responsables, ils déclarent que ces morts prouvent bien ce qu'ils ont toujours affirmé: nous homosexuels sommes des malades, il faut nous guérir.
"Je suis un musulman. S.v.pl. ne me haïssez pas!"
Transposez la situation dans le cadre du football professionnel: les "pédé", "enculé" et "gonzesse" pleuvent durant les matchs; les enfants apprennent que de crier des insultes sexistes ou racistes est une manifestation de virilité nécessaire. Quant aux sportifs ouvertement gay, ils sont rejetés, certains acculés à la dépression et au suicide. Message reçu par les jeunes qui se découvrent homosexuels: je ne mérite ni le respect, ni la camaraderie des mecs "normaux"... Que pouvons-nous faire -- nous tous, normaux et marginaux -- pour aider les adolescents à passer ce cap difficile?Ulysse
<Prétendre que ces suicides prouvent que nous sommes des malades c'est complètement dafa. Comme l'automobiliste qui roulerait à contresens en ville et virerait sur le trottoir pour éviter un véhicule, tuant ce faisant un piéton. Il déclarerait devant le juge: qu'est-ce que ce type foutait sur le trottoir? C'était pas sa place.
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