samedi 6 novembre 2010

Nager dans l'eau fraîche pour soigner une petite crève

Sans grelotter.
Hier je suis allé nager avec un pote. La température de l'eau était de 11 degrés, celle de l'air 16. Nous avons passé deux heures à poil au soleil sur les rochers abrités. D'ordinaire, début novembre, le Léman ne s'est pas encore trop refroidi. Mais la bise a soufflé. La terre est assoiffée: en tombant des arbres, les feuilles émettent un bruit cassant.


Je nage volontiers dans l'eau froide, à condition d'être réchauffé par le soleil sur mon corps nu, rouge et brûlant lorsque je sors de l'eau. Je ne me sèche pas. La peau contient des glandes sudoripares (même fonction que les reins), des terminaisons nerveuses et des capillaires qui continuent à réagir et répercutent la stimulation à tout l'organisme. Attention: je le faisais d'instinct, mais j'ai lu récemment pourquoi c'est si puissant (circulation, tonus, force nerveuse, digestion). Alors qu'il me faut un long moment pour m'acclimater à une eau de 14 à 18 degrés, plus froide elle ne produit pas de choc; elle anesthésie. Après cinq minutes de natation, le corps réagit et chauffe toutes les extrémités, rendant l'exercice agréable, même s'il demande un peu plus d'énergie. Et la biroute, en déroute? À ceux qui demandent "elle a combien?" lorsque je sors de l'eau, je réponds "ben! regarde"...


Hier, j'avais une petite crève, gorge douloureuse, nez coulant. Vingt-quatre heures plus tard, tout est en ordre. Je pratique la natation d'automne et de printemps depuis ma retraite: il faut être libre à l'heure où brille le soleil. Et le corps des vieux couillons, c'est notoire, est mieux climatisé que celui des blanc-becs, si fragiles...

Nous vivons une époque bénie, moins livrée à la fatalité: de nombreuses maladies et souffrances morales peuvent être évitées ou guéries à condition d'appliquer quelques recettes anciennes et d'utiliser au mieux les avantages de la médecine, avec modération. Pourtant lorsqu'on leur demande comment ils se portent, les bipèdes déclarent: "Mon médecin m'a donné des pastilles pour..." et ce sont des comprimés fort coûteux, ou: "Mon médecin est inquiet". Moi, je nage.


André

3 commentaires:

  1. Bien vu! Il existe des manières simples et sans danger de se soigner, mais la plupart de nos contemporains choisissent les remèdes les plus chers et l'empoisonnement à moyen terme. Quant à la prévention concrète, appuyée, qui s'en préoccupe? Votre médecin vous distribue une feuille ou une brochure rédigée en termes généraux et basta.
    Chaque individu est différent. Par exemple, la lutte contre le tabac passe par la thérapie psy en profondeur pour certains, alors que d'autres arrivent à se sevrer facilement. A quand les cabinets médicaux spécialisés dans la prévention (intelligente)? Cela résoudrait en partie le problème des assurances toujours plus chères.
    A part cela, vous êtes un drôle de bonhomme, dans le meilleur sens du terme. Merci.

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  2. Moi aussi je veux nager là! c'est très beau!

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  3. c'est paradisiaque ! et nager à poil c'est très sympa

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