mercredi 9 novembre 2011

Déshabiller du regard, jusque sous le slibard

Les meks qui peuplent les côtes méditerranéennes, du Maroc à la Turquie, et le Sud-Est de l'Adriatique, prétendent -- je les crois -- qu'ils ont le regard beaucoup plus affûté que nous autres, gens du Nord. Un lobe de leur cerveau émet des rayons X, comme les appareils d'imagerie médicale, les rendant capables de déshabiller une femme, même voilée, rien qu'en la voyant marcher dans la rue. Leur oeil fouille des trésors là où nous ne voyons que longues robes. Ils analysent le poids de la personne, sa souplesse, comment le tissus colle aux mouvements et le déhanchement.

"Déshabillez-vous aussi un homme," ai-je demandé à un Turc, "par exemple pour savoir s'il ferait un bon équipier au foot?" Il a souri. "Non, pas besoin. Pour évaluer sa musculature, je l'accompagne au hammam." Et montrant qu'il avait compris le sens caché de ma question: "Au hammam, les hommes nouent une serviette autour de leur taille. Et les croyants se cachent dans un coin pour raser les poils de leur pubis."

La fine Lawra et Zoran le dragueur chatent sur le thème du regard qui déshabille dans ForumAuFéminin.com.
Lui:
L'idée est de se concentrer un max pour accorder les angles de vision des yeux. Si j'arrive à faire coïncider la longueur d'onde et la phase de mon regard au poil de couille près, il devient possible de glisser la vision entre les fibres de textile qui couvrent malencontreusement le corps de la dame. On peut ainsi en palper visuellement la forme et le moindre interstice. Cela dit, il faut un peu d'entraînement pour y arriver. Moi-même, j'y ai consacré une bonne moitié de mon existence (et l'autre moitié à glander)... 
Elle:
Ensuite?
Lui:
Déshabiller une femme du regard n'a rien de kompliké. Plus difficile est de se déshabiller soi-même: ôter mes chaussettes morales, faire glisser le slip intellectuel et me débarrasser de mon marcel émotif, sans que la personne prenne la fuite...
Elle:
Tu a omis de dire que suite à ton regard qui ferait pâlir de jalousie la lessive désincrustante la plus efficace, la dite dame mise à nu n'aura de cesse de pratiquer sur toi un subtil effeuillage... Et tu te retrouveras avec ton slip kangourou aux pieds. Car ce regard d'homme ne fait pas forcément monter des bouffées de désir dans nos prunelles (pas de jeux de mots sur prunelles, Zozo!)...
Et puis, ce que nous apprécions dans le regard masculin qui nous évalue, c'est le sourire. Pas obligatoirement le sourire aux lèvres; le sourire des yeux...
Lui:
Alors c'est le printemps qui bourgeonne, les hommes n'ont pas le monopole de la montée libidineuse?
Elle:
J'en suis toute rouge! Bon, il se peut aussi qu'un coup d'oeil qui déshabille soit simplement un regard ébloui et charmé par l'objet de sa vision...
Lui tente le passing shot:
Tu sais que le rouge te va super!
Elle:
Avec le string léopard que je subodore planqué sous ton jean et ton soleil tatoué au creux des reins, ton passing est resté coincé dans le filet de tes bas résilles, chouchou. Et hop, je t'ai lobé! 
Lui en plein raté de volée de revers:
Nul string et nul tatouage, Lawra! Ma panoplie se résume à un simple calbute Reiser de base avec lequel je ne peux guère faire assaut d’élégance. Quant aux bas résille, je les avais empruntés à ma douce qui serait bien fâchée de m’y voir empêtré de la sorte, surtout qu’elle y tient comme à la prunelle de ses yeux.

Rapporté par André

1 commentaire: