C'est un chemin de vie moins exceptionnel qu'il ne le croit. Toutefois Adam (appelons-le ainsi), la trentaine, partage ce handicap avec beaucoup d'hommes: 1) il n'arrive pas à définir son problème, par crainte de le dépister dans toute son ampleur, et 2) il craint (a honte) de se confier à un autre homme. Mais les événements ont pris les devants: rupture d'avec son épouse qu'il aimait de coeur et de corps. L'attrait qu'il ressent envers les mecs n'était pas inscrit dans les clauses de leur mariage. Et elle n'était pas prête à envisager un partage.
Modèles: Brandon Connelly (Adam) et Shaun Tia (Ève). Photographes: Charlie Nobel (chutes d'eau) et quelques autres. |
Libre et en pleine confusion, Adam a ouvert la boîte de Pandore. (Πανδώρα, la déesse grecque, fait émerger des cadeaux qui nous viennent des profondeurs et nous rendent plus féconds ou créatifs.) Il a donné libre cours à son attirance et s'est immergé dans le monde gay. Émerger, immerger... Il se rend compte qu'il a besoin sexuellement des mecs. Et les femmes le font rêver. Son désir de fonder une famille est toujours aussi présent. Enfin, le fait de pouvoir coucher sans remord avec des hommes ne l'a pas éclairé sur la voie à suivre.
À moins qu'il ne rencontre prochainement le gars avec lequel il souhaiterait finir ses jours (et enterrer ses tergiversations) Adam se situe dans ce que je nomme "la zone des hétéros bisexuels" -- il a besoin de temps en temps de baise avec des mecs, mais avant tout d'amour et de sexe avec une femme. La difficulté réside dans la quête de la perle rare -- pas si rare heureusement aujourd'hui, notamment parce que des femmes plus indépendantes, donc plus respectueuses de la nature de leur vis-à-vis, savent apprécier les qualités de ces hommes qu'elles n'ont pas besoin de posséder/contrôler entièrement.
"Adam" de Kristian Zahrtmann, 1914. |
À propos des très gros cadeaux: ils nous facilitent rarement la vie!
André
c'est vrai que les trop gros cadeaux sont difficile à recevoir !
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RépondreSupprimerCher André,
RépondreSupprimerMerci pour ce bulletin qui s’adresse certainement à beaucoup de lecteurs, hélas !
Malheureusement la complexité de nos coutumes, nos préjugés, aussi les aspects réligieux et moralisateurs sont encore gagnants sur l’aveu de nos pulsions sexuelles, elles, si importantes pour notre comportement équilibré.
Tu nous emmènes dans un monde d’illusions, dans un pays imaginaire ou les gens se montrent ouverts et tolérants. Magnifique rêve et utopie pour combien te temps encore ?
Kevin.
Can we ever say that we are one thing or another? I’m now 100% homosexual. And it has made life easier. But that is not a decision that works for everybody. And it has not necessarily made life 100% easier for me. One day we may accept that we have desires that function way beyond what society expects, and that occasionally these traits may slip outside the expected range.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec toi Kevin et très touché par ce que tu dis. Sauf que ce monde où André nous emmène, il n'existe pas encore... ou, en tous cas, moi, je ne l'ai pas trouvé... alors, ce n'est pas "pour combien de temps encore..." qu'il faudrait dire mais "DANS COMBIEN DE TEMPS, ENFIN...!!!"
RépondreSupprimerPour ma part, je crains de ne pas vivre assez vieux mais je te souhaite d'en voir arriver le matin.
Philippe
57ans. Bi assumé depuis l'âge de 24ans... En deuxième noce et père de 5 enfants pas facile de savourer une relation avec un homme...
RépondreSupprimerLa Vie donne des cadeaux qu'on ne peut refuser...
Mais Vivre avec dans se monde plein de préjugés et de morale, pas facile.
Pourtant... je n'ai envie de faire mal à personne...
Bonjour André,
RépondreSupprimerJe visite ton blog régulièrement et j'aime bien le ton, le contenu de tes billets . Mais celui là il m'a vraiment touché, peut être parce qu'il me ressemble ... alors j'ai fais un copier/coller sur mon blog:
( http://corps-nu.allmyblog.com/295-adam-l-indecis-qui-a-besoin-des-hommes-et-aime-tant-les-femmes.html )
Continus ainsi à nous faire de bons articles.