dimanche 13 janvier 2013

Barbus et poilus, connus ou non, contemplons leurs visages de près





Regardons bien ces gars, droit dans les yeux et jusqu'au fond des tripes: c'est sans danger! Ils ne nous demanderont pas "qu'est-ce que tu me veux, conard ?" Exerçons-nous à l'art de l'attention, mettons-y du souffle (respirer profondément et calmement), du coeur, de la concentration.



Apprenons la méditation du regard. Méditer, c'est respirer et regarder à l'intérieur. Et découvrir l'évidence: au fond de chacun d'entre nous coule un fleuve de vie semblable, mais avec des nuances individuelles de grande importance.



Lorsque la prochaine occasion se présentera de rencontrer un homme face-à-face, un gars bien campé sur ses jambes qui me contemple en silence, avec curiosité, affection (et désir peut-être)... Lorsque cette occasion se présentera, j'essaierai de respecter ce silence en commun, signe d'un dialogue à la source. Oui, le coeur parle, tandis que le verbiage dilue. Je ne paniquerai pas car l'attention totale à l'autre -- comme celle des cowboys qui se mesurent et s'estiment -- fait partie des qualités viriles que chacun d'entre nous peut développer. En sachant contempler le visage en face de moi, je ne suis plus le vagabond solitaire. J'entre dans la peau du conquérant merveilleux.

André

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