lundi 24 juin 2013

Ils voulaient "guérir" les homosexuels. Échec total... Qui l'eut cru ?


De tout temps, les hommes entre eux...

L'organisation intégriste Exodus International qui prétendait guérir les homosexuel/le/s a mis la clé sous le paillasson la semaine dernière. Forte de 120 groupes affiliés aux États-unis et au Canada, ainsi que 150 dans 17 autres pays, Exodus roulait sur un budget faramineux nourri par les dons des Églises et des fidèles désireux d'éliminer l'homosexualité de la surface de la terre, ainsi que par les contributions des patients qui se soumettaient au traitement pour devenir des ex-gays. Alan Chambers, directeur d'Exodus, a demandé publiquement pardon pour le tort causé.

Cela ne ramènera pas à la vie les jeunes qui se sont suicidés parce que Dieu n'avait pas exaucé leurs prières de les rendre normaux comme le promettaient les stages d'Exodus. Et il sera difficile aux autres victimes de ce lavage de cerveau de guérir du mal qui leur a été infligé à coups de pseudo-psychologie et de religion dépravée. Quant aux familles des ados qui ont payé de fortes sommes pour réparer leur enfant, croyant qu'il serait damné s'il mourrait pédé, elles vont traverser l'enfer du remord et de la colère. Exodus a mis fin à ses activités criminelles, mais d'autres groupes continuent avec des méthodes à la limite de la torture mentale et physique.

Oui, c'est eux...



Depuis ses débuts en 1976, la carrière d'Exodus -- qui annonçait la conversion (religieuse et hétéro) de milliers de LGBT -- a été semée de scandales. Les uns après les autres, ses fondateurs et ses vedettes qui témoignaient de leur propre guérison et publiaient des livres mettant en avant leur mariage et leur progéniture, retournaient à leur vie gay naturelle, devenant des ex-ex-gays. Robert Spitzer, un psychiatre qui avait publié en 2001 les résultats d'une étude prouvant l'efficacité de la thérapie, a depuis lors avoué qu'elle était faussée. D'autres psys ont démontré qu'on ne pouvait pas changer une sexualité de naissance, mais qu'on pouvait aider des bisexuels à s'orienter un peu plus vers l'hétérosexualité si tel était leur désir -- et non l'expression d'une culpabilité sociale ou religieuse.




Bien que marié, Alan Chambers, le dernier patron d'Exodus, a reconnu qu'il n'avait pas viré sa cuti. L'an dernier, il a dénoncé les méthodes de la thérapie réparative et déclaré qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un dont l'orientation sexuelle aurait changé. La semaine dernière, il a enfin demandé pardon à tous ceux qu'il avait blessés et humiliés. Puis déclaré: "N'oublions pas les milliers de personnes dont la vie a été bénie par Dieu à travers le ministère d'Exodus; mais une nouvelle génération de chrétiens demande que les choses changent..."


Les horreurs par lesquelles ont passé les victimes ados ou adultes du charlatanisme réparateur ont été largement évoquées dans les médias et le rejet de la société envers les homos a diminué. L'État de Californie interdit qu'on applique ces thérapies à des ados en-dessous de 18 ans. Ces dernières années, plusieurs groupes affiliés à Exodus se sont séparés de l'organisation; ils poursuivent leur activité sous d'autres noms, par exemple Restored Hope Network.

La semaine dernière, un tribunal du Minnesota a condamné un pasteur membre de Outpost Ministries à 160 jours de prison, 10 ans de liberté surveillée et à l'inscription au registre des délinquants sexuels pour avoir agressé sexuellement deux jeunes paroissiens (et probablement d'autres qui ne l'ont pas dénoncé). Ils s'étaient adressés à lui pour une thérapie devant faire d'eux des ex-gays. Il avait présenté les activités sexuelles qu'il leur imposait comme des bénédictions divines... Quant à Parents and Friends of Ex-Gays (PFOX), elle se propose maintenant d'organiser une Ex-Gay Pride en juillet...

André

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