mardi 22 mars 2016

Le lama qui chassait les mauvais esprits avec sa bite en érection



Esprit farceur.


Entrons dans "la semaine sainte" par un détour du côté du Royaume du Bhoutan (coincé entre le Tibet et l'Inde). J'ignore quelle version du bouddhisme pratiquent les Bhoutanais, leur variété de superstition en revanche s'affiche à la vue de tous. Il n'y a rien de mieux qu'une bite dressée -- peinte ou sculptée, -- pour protéger la famille des esprits maléfiques. Et un gode en bois sert de goupillon pour bénir les fidèles ainsi que rendre leur fertilité aux femmes en mal de grossesse. Réagir en Occidental face à cette sublimation de l'érection ne nous permettrait pas de comprendre la mentalité d'un pays pourtant très pudique. Une légende éclaire gaillardement ce mystère.

Le Divin éclair foudroyant...


... de la Sagesse.
La légende date des années 1500 de notre ère, époque à laquelle le lama Drukpa Kunley, un Maître vénéré pratiquant le bouddhisme mahāmudrā (très axé sur la méditation), voyageait à travers le Tibet et le Bhoutan pour prodiguer son enseignement. Rejetez l'hypocrisie et l'avarice de ce monde, prêchait-il, menez une vie honnête et spirituelle. Rien jusque-là qui le distingue des autres prédicateurs. En revanche, il n'était ni hypocrite lui-même ni cachotier comme comme tant d'autres ecclésiastiques. Surnommé le Fou divin, il chassait les démons à coups de bite bien bandée. Et il provoquait le bon peuple en chantant, dansant, récitant des poèmes, buvant et séduisant les femmes. L'histoire ne dit pas s'il se limitait aux dames et demoiselles. Connaissant les moeurs monastiques (tant en Orient qu'en Occident), on imaginera qu'il n'empêchait pas les mecs de tomber amoureux de leurs semblables.


Le gho, vêtement traditionnel.



Drukpa Kunley, maître hippy et rock and roll avant l'heure a donc laissé un héritage pictural inspiré par son usage très énergique et audacieux du "Divin éclair foudroyant de la Sagesse". C'est un usage potentiel que nous portons tous en nous, les gars! Et qui me fut enseigné par Joseph Kramer himself. Ce Jésuite américain reconverti au taoïsme pragmatique s'est consacré à l'enseignement du massage du "bâton magique". Cette méthode offre la possibilité de développer l'énergie physique et spirituelle du Divin éclair. L'école qui l'enseigne se nomme Body Electric selon les premiers vers du poème de Walt Whitman (1819-1892):


I sing the body electric,
The armies of those I love engirth me and I engirth them,
They will not let me off till I go with them, respond to them,
And discorrupt them, and charge them full with the charge of the soul.

Je chante le corps électrique,
Les armées de ceux que j'aime m'entourent et je les entoure,
Ils n'auront de cesse que j'aille avec eux et leur réponde,
Que je les purifie et les leste à plein de la charge de l'âme.




Les interprètes obscurantistes des trois religions du Livre ont essayé d'exclure l'expression libre et joyeuse de la sexualité qui prend naissance dans le Divin éclair habitant notre coeur et nos entrailles. Cette énergie ne peut pas être contenue car elle nous rapproche de l'amour des êtres, du respect de la nature et d'une spiritualité plus ouverte et imprévisible que les rites qu'ils tentent de nous imposer en se faisant la guerre les uns aux autres.

André 
"Cum Bar."

Téléscope.

Préparation au mariage.

Cérémonie de purification.

Gode goupillon.

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