On dit des psy que leur profession est le diagnostic de leur maladie. Le Toronto Star rapportait vendredi dernier que le Dr Melvyn Iscove -- psychiatre spécialisé dans la thérapie de "guérison" de l'homosexualité -- avait pratiqué des masturbations, des fellations et même une pénétration anale avec deux jeunes clients pour les aider à se délivrer de leurs "troubles sexuels". Cela s'était produit de façon répétée lors de leurs séances de thérapie. Dans leur plainte, les clients ont déclaré qu'ils ne se sentaient nullement attirés par le médecin. Mais ce dernier leur avait expliqué que ce type de traitement allait les délivrer de leurs "mauvais fantasmes". Ces faits, que le vieux Dr Iscove dément, se seraient déroulés entre1980 et le début des années 2000. Le médecin est aussi accusé de conduite inappropriée dans des WC publics.
L'industrie du porno gay produit de nombreuses variations autour du fantasme de la visite médicale. En revanche, je n'ai pas trouvé de photos concernant le psychiatre freudien et son canapé.
En 1973, l'Association psychiatrique américaine a biffé l'homosexualité de sa liste des troubles mentaux. L'Organisation mondiale de la santé -- réputée pour sa rapidité à traiter les dossiers -- l'a retirée de sa liste des maladies mentales en 1992 et l'État canadien de l'Ontario a interdit en 2015 seulement la pratique des "thérapies de conversion". Les attitudes n'évoluent pas rapidement dans cette profession. Les praticiens américains et canadiens ont continué à considérer notre orientation amoureuse comme une perversion jusque dans les années 1980, s'appuyant en cela sur les écrits du célèbre Edmund Bergler, un psy austro-américain, qui avait affirmé dans les années 1950 que les homosexuels étaient "obséquieux face à un individu plus fort, impitoyables quand ils tiennent du pouvoir, sans scrupules lorsqu'ils peuvent écraser une personne plus faible" et qu'il "n'y a pas d'homosexuel heureux."
Pourtant, déjà en 1935, dans une lettre à une mère inquiète pour son fils, Sigmund Freud écrivait que l'homosexualité n'est pas dégradante, pas un vice. "On ne peut pas la classifier parmi les maladies; nous la considérons comme une variation de la fonction sexuelle, produite par un certain arrêt du développement sexuel [notion abandonnée depuis]. De nombreux individus hautement respectables des temps anciens comme des temps modernes ont été ou sont des homosexuels -- et parmi eux certains des plus grands hommes qui soient." Pour Freud ce n'était donc pas une pathologie; et il théorisait que nous naissons tous bisexuels, pour nous développer plus tard dans l'une des deux orientations, suivant les influences autour de nous.
Les hommes qui ont porté plainte contre le Dr Iscove ne se connaissaient pas. Ils sont âgés aujourd'hui d'une quarantaine d'années. Le patient A lui avait été envoyé parce qu'il souffrait d'anxiété à cause de son homosexualité. Un jour, le médecin l'a pris dans ses bras et l'a incité à le toucher. Le jeune gars a palpé l'érection de son psy. Une autre fois, le docteur a sorti sa bite. Les échanges ont progressé jusqu'à la masturbation mutuelle, puis des pipes, entre dix et vingt fois en tout.
Le patient B avait 18 ans lorsqu'il a consulté le psychiatre pour dépression. Il n'était pas homosexuel. Pourtant, à chaque séance, le Dr Iscove lui demandait de raconter ses fantasmes, particulièrement concernant des rapports avec des hommes. Car, prétendait-il, ses relations hétéros étaient une manière de se cacher la vérité. Pour tester cela, le patient a imaginé draguer un mec; mais le docteur a répondu que cela ne serait pas désirable et qu'il était lui-même disposé à participer. Ils se sont branlés et sucés; le patient a même apporté une capote et demandé au praticien de l'enculer. On peut s'attendre à d'autres dénonciations...
André
Pourtant, déjà en 1935, dans une lettre à une mère inquiète pour son fils, Sigmund Freud écrivait que l'homosexualité n'est pas dégradante, pas un vice. "On ne peut pas la classifier parmi les maladies; nous la considérons comme une variation de la fonction sexuelle, produite par un certain arrêt du développement sexuel [notion abandonnée depuis]. De nombreux individus hautement respectables des temps anciens comme des temps modernes ont été ou sont des homosexuels -- et parmi eux certains des plus grands hommes qui soient." Pour Freud ce n'était donc pas une pathologie; et il théorisait que nous naissons tous bisexuels, pour nous développer plus tard dans l'une des deux orientations, suivant les influences autour de nous.
Les hommes qui ont porté plainte contre le Dr Iscove ne se connaissaient pas. Ils sont âgés aujourd'hui d'une quarantaine d'années. Le patient A lui avait été envoyé parce qu'il souffrait d'anxiété à cause de son homosexualité. Un jour, le médecin l'a pris dans ses bras et l'a incité à le toucher. Le jeune gars a palpé l'érection de son psy. Une autre fois, le docteur a sorti sa bite. Les échanges ont progressé jusqu'à la masturbation mutuelle, puis des pipes, entre dix et vingt fois en tout.
Le patient B avait 18 ans lorsqu'il a consulté le psychiatre pour dépression. Il n'était pas homosexuel. Pourtant, à chaque séance, le Dr Iscove lui demandait de raconter ses fantasmes, particulièrement concernant des rapports avec des hommes. Car, prétendait-il, ses relations hétéros étaient une manière de se cacher la vérité. Pour tester cela, le patient a imaginé draguer un mec; mais le docteur a répondu que cela ne serait pas désirable et qu'il était lui-même disposé à participer. Ils se sont branlés et sucés; le patient a même apporté une capote et demandé au praticien de l'enculer. On peut s'attendre à d'autres dénonciations...
André
Shame on him! Beautiful photos though!
RépondreSupprimertrès interressant!
RépondreSupprimerLa France est encore un pays extrêmement raciste et lgbt-phobe.
RépondreSupprimerJ'ai rencontré des médecins très mal à l'aise face à un pays lgbt.
Ce billet me rappelle fortement l’histoire de Tony Anatrella, « expert » (auto-proclamé, puis soutenu par l’Eglise catholique) sur les questions de sexualité.
RépondreSupprimerAnatrella a disparu de la scène quand des anciens patients et son secrétaire particulier ont déposé des plaintes pour abus sexuel. ces plaintes sont encore en examen, tant sur le plan pénal, que dans les juridictions internes de l’Eglise catholique.
J’ai eu 2 patients qui sont passés par lui (sans abus, mais avec visiblement des manipulations), et connais un homme qui est un des plaignants contre lui… ça fait des dégâts.
En voilà un petit malin !
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