lundi 17 janvier 2022

Ce Membre, animal sauvage qu'il faut dresser en vue du spectacle





Cet animal sauvage que nous transbahutons où que nous allions -- le Membre -- nous occasionne toutes sortes d'ébranlements. Pipe-line d'écoulement, il oriente aussi nombre de nos émotions et se comporte parfois de manière autonome. Ce qui peut être enquiquinant, voire franchement gênant. Durant l'adolescence on découvre comment l'apprivoiser. Certes, il se dresse sans attendre notre accord. À nous de le domestiquer lui apprendre à rester érigé lorsqu'il doit entrer en scène, sinon à se faire oublier, ce que ce frimeur, ce m'as-tu-vu abhorre.






La plupart d'entre nous en usent, voire abusent. À mon sens, en abuser n'est pas un péché si on ne le violente pas, si l'on est reconnaissant de ses bienfaits, des services qu'il a pu nous rendre durant les moments difficiles. Plus tard dans la vie, nous traversons des étapes qui contrarient nos aspirations. Quant aux désirs de fraternité, de sensualité et d'amour auxquels notre Membre se joint, chacun les redéfinit à sa manière et selon ses prédispositions. Notre sève, notre existence, notre destinée et l'amour nous dirigent d'expérience en expérience...

 








Dans de nombreuses religions, sectes et gourouteries à travers le monde, c'est en jugeant des apparences que l'on choisit les dignitaires du clergé, plutôt qu'en se référant à une intuition spirituelle. Qu'ils soient condamnés à la continence, ou pas, leur Membre est prépondérant. Ceux qui n'abusent pas de leur sexualité, ou n'enfreignent pas leur promesse de chasteté, sont néanmoins complices de leurs nombreux collègues abuseurs en ne les révoquant pas.







En Amérique du Nord, il est courant de parler de junk -- camelote -- en référence au service trois pièces. Comment voulez-vous que des mecs respectent et honorent les femmes, les personnes de couleur, les LGBQI+ si ils déprécient pareillement le trésor qui ballotte entre leurs jambes ? Dans les civilisations indiennes, moins axées sur la dictature de l'économie et du populisme, le Membre reliait le corps au cosmos. Il pouvait ainsi partager l'énergie et la sagesse universelles. Aujourd'hui, les gars qui ont appris à développer cette vitalité spirituelle -- enracinée au fond de chacun/e d'entre nous -- découvrent le lien qui unit sexe, coeur et âme au Grand Tout. Ce que certains nomment Dieu et d'autres la Conscience, la Connaissance, la Révélation...

 











Parfois, les tigres peuvent être aussi violents que que des bipèdes et aller jusqu'à tuer, non pas pour manger, mais pour exprimer leur capacité d'insoumission. En juillet 2019, au cirque Orfei qui avait fait escale à Triggiano dans les Pouilles (Italie), un tigre s'est jeté sur son dompteur durant une répétition de l'après-midi. Il l'a grièvement mordu et ses trois compères l'ont rejoint pour faire joujou avec le corps de cet homme qui ne les dominait plus. Ettore Weber, 61 ans, n'y a pas survécu... Inutile de s'étendre sur l'anxiété qui s'empare actuellement des personnalités menacées de mort par des agités affairés sur les réseaux sociaux. Ni sur la nervosité de ces agités que les "élites" promettent d'emmerder, sinon de les noyer dans leur pisse.





 
Yul Brynner, le drôle d'animal, dans un français impeccable

Photo de George Platt Lynes.


Yul Brynner et Jean Cocteau.

D'origine helvétique par son grand-père paternel, l'acteur polyglotte Yul Brynner (1920-1985) s'est installé à Lausanne en 1959, puis dans d'autres demeures au bord du lac Léman sur lequel il aimait naviguer. Durant ses années dans le canton de Vaud, il a fréquenté d'autres artistes du cinéma installés en Suisse dont William Holden, le couple Richard Burton - Elizabeth Taylor et surtout Audrey Hepburn. En 1962, il a offert à la ville de Lausanne une somme d'argent importante en faveur d'un centre d'éducation... En privé, le photographe américain George Platt Lynes (1907-1955) collectionnait des instantanés qu'il prenait de ses amis, amants et assistants -- nus. Ou de modèles rémunérés comme Yul Brynner à l'âge de 22 ans, récemment arrivé de France aux USA, qui avait besoin de pognon pour payer ses cours de théâtre à New York.









Résumons: notre Membre, cette entité douée d'une profonde sagesse que nous enfouissons dans un slip à l'abri des regards, il est capable de traverser des couches de tissus et de pruderie pour communiquer avec le vaste monde et participer à son évolution. Il a besoin de partager ses découvertes, ses émois et ses questions avec d'autres Membres -- hétéros et homos. Mais l'éducation qui l'incite à enfouir ses problèmes (et ce qu'il croit être des faiblesses) s'y oppose. Alors il explose comme les tigres en captivité ou il se réfugie dans le secret, comme un acteur qui joue des rôles au lieu de les vivre. Eh les gars ! Laissons notre sacré Membre vivre pleinement... et pas seulement sexuellement. 
 
André











6 commentaires:

  1. Bonjour, Encore une bien belle publication et l'interview de Yul Bruner. Aurait-il été gay ou bi ? Pour rire, c'est trop lisse pour qu'il se rase au rasoir électrique. Aurais-tu un lien pour voir les photos de George Platt Lynes.
    Il est encore temps de te souhaiter une bonne nouvelle année 2022

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  2. notre Membre: J'aime le mien et celui des autres. Je l'appelle mon meilleur ami entre mes jambes.

    quant à Yul, il avait beaucoup de charme, malheureusement il a fumé comme une cheminée et il est mort. Voici ici une vidéo difficile mais nécessaire.

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  3. Lu dernièrement (je ne sais plus où...) qu'il existait des cercles de femmes consacrés (c'est le mot...) à la bénédiction du vagin.

    A quand des cercles d'hommes se réunissant pour bénir leur Membre ?...

    Merci André et belle année 2022 à toi et tutti.

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  4. Bien OK Philippe pour faire parti d'un cercle d'homme pour bénir notre Membre.
    Alain

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  5. ayant travaillé dans des restaurants gastronomiques et des Palaces, j'ai servi beaucoup de gens connu, des princesses, de monaco, margaret d'angleterre, et mème jacqueline Onnasis, veuve du président john Kennedy. beaucoup de politiques, et des acteurs, omar sharif au royal à Evian, au Connaught hotel de Londres, en 1970/71, charlie Chaplin, et yul Brynner, qui venait une ou 2 semaines quand il présentait un nouveau film. il aimait ètre servi par les français, marié a une française, il avait une maison en indre-et-loire, il est enterré dans ce village. client gentil, simple, c'était agréable de le servir et de parler avec lui. bon souvenir !

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