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Par sa mort et sa résurrection, Jésus a racheté les humains de l'emprise du péché en déclarant avant de mourir: "Tout est accompli !" Dès lors, l'humanité peut abandonner le sacrifice d'animaux, voire d'êtres humains, qu'elle pratique pour se racheter devant Dieu. Elle entre dans l'ère de la liberté individuelle. Ceux qui l'acceptent tirent les leçons dont la vie jalonne leur chemin. Les autres deviennent les esclaves de faux prophètes, de tyrans politiques et de faiseurs de fake news... Venons-en à la nudité fraternelle.
Dans Le Banquet
dont Platon est l'auteur (vers 380 av. notre ère), plusieurs
gars -- dont Socrate, Alcibiade et Aristophane -- se lancent dans
un débat. Comme les disciples de Jésus qui, tout en préparant le repas
pascal, se demandaient qui était le
plus important parmi eux. Ce à quoi le
Maître avait répondu en leur lavant les pieds. Chez Platon, au cours
d'un apéritif dînatoire, chacun
expose sa conception de l'amour et de son rapport avec le dieu Éros. Et
le jeune Agathon demeure étendu contre le vieux Socrate pour
mieux capter sa sagesse à travers la chaleur corporelle. De même, les
peintres de la Dernière Cène représentent le mystérieux "disciple que
Jésus aimait" (ainsi est-il nommé dans les évangiles) appuyant sa tête
sur l'épaule du Maître.
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Lors de stages de tantra ou de chamanisme, j'ai ressenti parfois
l'émotion chaude et sereine qu'une cérémonie initiatique conduite par
un/e enseignant/e humble peut produire. Comme devaient l'éprouver les
disciples autour de Jésus; ou ceux de Rumi dans la confrérie soufie; ou
les adeptes de
Siddharta Gautama, l'éveillé Bouddha. Il s'agit d'un élan spirituel
dépassant l'expérience humaine -- sauf peut-être celle de
l'amour-passion lors d'un orgasme longtemps mitonné.
Nous les gars -- peu importe notre orientation -- ressentons ce désir de moments privilégiés entre hommes. Je pense ici à des relations de partage intime par la parole et par des gestes de fraternité. Durant lesquels nous pourrons nous déboutonner (au-dessus de la ceinture) et échanger en confiance nos expériences et nos questions, qu'il s'agisse de bonheur ou d'échecs (au-dessous de la ceinture comme au-dessus). Pouvoir nous pencher sur une épaule et communiquer sans craindre la critique.
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La scène se déroule dans une pièce où des hommes plutôt jeunes se sont réunis pour manger. Le chef, un certain Iéshoua', se lève de table, retire ses vêtements, se revêt d'une serviette, verse de l'eau dans une bassine et commence à laver leurs pieds, les essuyant avec sa serviette. Shim'ôn-Petros refuse car il est gêné. Le chef rétorque: "Si je ne te lave pas, tu ne pourras rien partager avec moi." Alors Petros réplique: "Chef, pas seulement mes pieds, mais aussi les mains et la tête!" Ce à quoi Iéshoua' répond: "Qui s'est baigné [avec moi] n'a plus besoin de se laver, sauf les pieds, car il est propre. Vous, vous êtes purs, mais pas tous." Il sait que l'un d'entre eux est une balance.
Après
avoir partagé le pain et le vin, les compagnons se rendent au mont
des Oliviers. Le chef se montre inquiet. Il pressent que ses
troupes vont l'abandonner dès que les forces de l'ordre se pointeront.
Il demande: "Restez ici et
veillez." Il s'éloigne un peu. Les gars se mettent à roupiller car c'est
la nuit... Finalement la balance arrive entouré d'une équipe armée
d'épées et de bâtons qui se saisit du chef. Les disciples se cavalent.
Et,
nous dit l'évangile de Marc, "un adolescent le suivait, nu, enveloppé
seulement d'un pagne"; les hommes de main se saisissent aussi de lui,
mais il se dégage de l'étoffe et s'enfuit à poil dans la nuit. Des
commentateurs voient dans ce jeune homme l'évangéliste Marc.
Monastère Mar Sarkis. |
Baptistère des Ariens (6e siècle) à Ravenne. |
Tout au long des siècles, il y a eu des transmissions de savoirs entre les religions et les spiritualités. Les chefs religieux les ont cachées pour conserver leur clientèle captive. Mais ce qui demeure inchangé, c'est le contexte politique. Au début de l'ère dite chrétienne, le pays où vivait Jésus était occupé par les Romains qui, après la gouvernance chaotique de Néron, ont violemment écrasé les Juifs... Depuis quelques semaines, la même tuerie se développe en Europe. Ni les Israélites, ni les Ukrainiens n'avaient envahi le pays de leur conquérant. Les États les plus belliqueux continuent à s'imposer sans état d'âme. Et notre âme, nos pensées, nos actions comment agissent-elle pour changer le monde ?
André
à lire ici, cher André, pour comprendre les racines absolument païennes de Pâques, comme toute autre fête religieuse chrétienne, superposées aux fêtes païennes originelles.
RépondreSupprimerThanks for your informed commentary. Good insights.
RépondreSupprimerAre you able to share insights and particulars of the photograph of crucifixion st the top of this post ?
RépondreSupprimerLa deuxième photo nous montre un Jésus bien couillu avec un accessoire bien adapté sur sa croix. D'où vient cette photo ?
RépondreSupprimerMerci les gars pour vos commentaires. Je constate que le sujet vous intéresse et cela m'encourage.
RépondreSupprimerXersex: oui, j'ai étudié les racines païennes de plusieurs récits rapportés dans la bible. Je mentionne brièvement ces transmissions dans le dernier paragraphe. (J'ai étudié l'histoire des religions à la Sorbonne à la fin des années 1950 et échoué à l'examen sur le christianisme où il fallait traduire un passage de l'apôtre Paul, soit du grec soit du latin puis rédiger une dissertation à la manière française, ce que je ne savais pas faire. Alors je me suis présenté à l'examen des religions païennes et l'ai réussi. J'avais inventé les cérémonies d'une tribu africaine et le prof n'y a rien vu...)
Culture & -- RenéPaul: je crois que la photo No 2 rapporte une épreuve où des gars se font clouer sur la croix à Pâques, je ne sais plus dans quel pays d'Asie. Celui-ci a compliqué l'épreuve en plaçant un objet qui va l'enculer douloureusement si il se laisse tomber...
Le sujet est du plus grand intérêt, cher André, car il permet de comprendre que toutes les religions ne sont que des mythologies crues.
RépondreSupprimererreur : l'ère inaugurée par Jésus est celle est ds laquelle on se trouve encore est celle de la spiritualité (poissons) et non de la liberté.
RépondreSupprimersè la prochène (probablement à partir de 2023) ki sra selle de la liberté (verseau).