dimanche 30 octobre 2022

Fin de saison, des virus et un amour de soi renouvelé !




Autoportrait de Picasso à 85 ans.




C'était une plage naturiste avec zone gay. Aucun gars ne présentait son certificat de vaccination avant d'entrer dans la forêt qui la borde pour trouver un peu d'ombre et d'autres mecs en quête du même clair-obscur ! Alors que nous avions oublié l'affligeante pandémie tant le soleil nous échauffait, nous nous retrouvons cet automne loin des zones de bronzage et de natation. Et ceux qui avaient méprisé le vaccin l'hiver dernier découvrent maintenant peut-être l'atteinte du covid ou la morsure du singe.






Les mâles qui ont des rapports sensuels et sexuels avec d'autres mâles, rendent la planète plus gaie et enchantée. Mais il faut le reconnaître, la jouissance se conjugue mal avec la prudence. Elle nous coûte en terme de dépistages et de traitements des maladies virilement transmissibles. La situation est encore plus compliquée pour les hommes bisexuels. Dans ma jeunesse, beaucoup de gays se fourvoyaient dans un mariage hétéro pour échapper à la persécution. Aujourd'hui, les vrais bisexuels peuvent épouser une femme 1) parce qu'ils l'aiment et 2) qu'elle est assez intelligente pour leur concéder quelques écarts du côté mecs et 3) qu'elle préfère une compétition masculine à des maîtresses.



Confusion.

Malgré les progrès accomplis dans les sociétés occidentales, notre situation d'hommes gays est encore fragile -- j'allais écrire "branlante". La cacophonie que connaissent les USA, le tohu-bohu en Italie ne laissent rien présager de rassurant. Et la variole du singe a fait ressurgir les attaques homophobes alors qu'elle n'est pas limitée à notre orientation. Si, dès cet automne, nous devions retrouver des situations de confinement, nous allons sérieusement comprendre l'importance de la santé mentale dans nos vies. Ce n'est plus une spécialité d'illuminés. Des techniques multiples sont à notre portée, à chacun de choisir celles qui lui conviennent.






On peut s'y exercer seul, ou avec des proches. Et découvrir que l'amour qu'on apprend à exercer envers soi-même nous rapproche en même temps d'autrui. Ceci, autant dans la vie courante que dans le respect de notre corps. Lui qui nous accompagne durant tant d'années -- avec plus de bénéfices si nous le soignons intelligemment -- dispose de grands moyens pour nous cultiver, nous élever, nous ennoblir sexuellement. En cas de solitude, de confinement renouvelé, demandez à votre main de vous ouvrir des voies inédites et stupéfiantes... 

André

















Des cheminées magiques en Cappadoce, Turquie...
















Covid et variole du singe.














 

4 commentaires:

  1. Merci pour l'article. Je suis toujours aussi fan de tes choix photographiques et vidéo d'illustration.

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  2. Cher André, j'ai assez demandé ma main dans ma vie. Donc, si le tien est un appel à la chasteté, je le rejette. J'ai fait le vaccin contre l'hépatite A et B (le vaccin contre l'hépatite C n'existe pas, sinon je l'aurais fait), contre la variole du singe, quatre doses contre le COVID, chaque année je me fais vacciner contre la grippe. En janvier, j'aurai le vaccin contre la méningite et le zona. Alors, je suis un hyper pro vax convaincu.

    Mais je n'abandonne pas le sexe. Les risques sont la syphilis (une maladie que j'ai attrapée une fois et dont on revient) et le VIH+, une maladie dont on ne peut pas revenir. J'espère avoir de la chance, mais même si je devenais séropositif, désormais avec un médicament antiviral, ma vie serait (sera?) comme celle des autres non séropositifs. C'est ce que je pense.

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  3. Xersex,

    J'aime ton expression "demander ma main", est-ce pour des fiançailles ou un mariage ?

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  4. J'ai été fiancé et marié sexuellement avec moi-même pendant trop longtemps. Je dirais que ça suffit sans doute!

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