Pour les descendants des esclaves aux États-Unis, février est le mois de l'Histoire des Noirs, consacré au souvenir et à la réflexion. Quelle a été la contribution de la diaspora africaine à la société américaine durant les années d'esclavage; quel est son apport aujourd'hui? Cette main d'oeuvre gratuite -- mal logée, mal nourrie, maltraitée -- a douloureusement et grandement participé à l'essor économique du pays. Peu de gens veulent s'en souvenir. Aujourd'hui, le bilan est riche. La musique des Noirs a enrichi la culture nord-américaine; leur réussite sportive est brillante; en politique ils ont conquis -- comment dire? -- la moitié de la présidence du pays avec un métis que les racistes blancs considèrent comme Noir, communiste, musulman. Mais pas pédé, pas encore... À propos de gays, des champions noirs de grande stature ont eu le courage de sortir du placard, c'est nouveau, alors que les blancs continuent à gratter leurs couilles molles en hésitant.
Je comprends néanmoins la sensibilité à vif de Chikonzi. Sans vouloir nous comparer aux opprimés de la terre, anciens ou actuels -- y compris à nos soeurs et frères LGBT persécutés, torturés et menacés de mort -- ce débat me rappelle ce qui se dit autour et dans notre milieu. "De quoi vous plaignez-vous encore?" "Pourquoi réclamer le mariage alors que vous ne pouvez pas procréer naturellement?" "Vous n'êtes pas normaux, faites vous soigner!" "Dieu vous condamne à l'enfer éternel!"... Traités comme des humains de second rang, celles et ceux qui subissent l'homophobie au quotidien, particulièrement les jeunes à l'école ou dans leur famille, peuvent tomber dans le pire des désespoirs s'ils ne trouvent pas de soutien, puis d'aide pour guérir. C'est aussi le cas de jeunes étrangers méprisés pour la couleur de leur peau ou le contour de leurs yeux...
André
Hollywood
only values black people when they're being degraded, when it's
plundering our history of suffering and pain. Octavia Spencer bagged an
Oscar for being a maid, and Halle Berry for being shafted by a white
man. Now Chiwetel Ejiofor is likely to get one for being a slave.
How can anyone think it's right for people to go into a cinema to be entertained, to be "moved" by this story of degradation? If it shocks and appalls them - so what? What does that achieve, what does that fix? This film achieves nothing, and it's a lie to pretend otherwise. It is torture porn.
Then there's the sense of competing with Idris Elba in Mandela: Long Walk To Freedom, that whiff of "how do we top that?" Oh yeah - slavery! There are stories to be told of human suffering around the world now,
of Zimbabwe and the Central African Republic and South Africa's
townships, but movie goers aren't interested in these tales. They aren't
sexy stories. Slavery is sexy, and it's in vogue. Disagree? Did you go
to see 12 Years A Slave? Why? Really, ask yourself why, and try to pretend that there wasn't some part of you that didn't find it exciting and sexy.
There is something inherently evil in the total lack of responsibility, to history, and to their suffering. I won't be watching 12 Years a Slave. I don't need to be told how horrific slavery was; I already know. Enjoy your Oscars guys, I hope their pain was worth it.
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