lundi 30 août 2021

Continuez à nager en plein air pour éviter les... refroidissements





L'automne est à la porte, mais ce n'est pas le moment de cesser de nager, si possible dans une rivière, un lac, la mer ou l'océan. Les bénéfices ont été étudiés; il en ressort que l'attention et l'esprit demeurent plus éveillés, y compris chez les seniors comme moi, ou chez les juniors qui restent trop longtemps plongés sur leur portable. Le fait de continuer à nager -- aussi nu que possible -- alors que l'eau refroidit vous préserve des refroidissements durant la saison d'hiver. C'est un vaccin qui devient de plus en plus piquant tout en renforçant votre sensation de bien habiter votre corps, d'en être de plus en plus fier, et de sentir s'accroître votre créativité. Aussi et surtout au plumard !




La natation stimule la santé et l'éveil de votre cerveau. Jusqu'à un âge avancé. Une pratique régulière renforce le système immunitaire. Parce qu'on exerce de nombreux muscles en nageant, on active la circulation du sang et le travail du coeur, ce qui produit des endorphines qui, sécrétées par le cerveau, agissent de plusieurs manières. Elles réduisent les sensations de douleur durant plusieurs heures et diminuent stress ou anxiété. Suivant l'individu et la situation dans laquelle il se trouve, elles induisent une euphorie ou une relaxation -- comme après l'amour.

Gamins comme au bon vieux temps.

Nager dans une nature de plus en plus fraîche provoque des fourmillements et picotements très agréables sur diverses parties du corps, dans l'eau et en sortant. Comme aussi durant les massages caressants et sous la douche chaude. Après ma retraite, j'ai longtemps plongé et nagé dans le lac Léman, les jours de soleil, de février à novembre. Ce qui m'a épargné tous refroidissements et maux de tête depuis lors, même actuellement où je suis moins assidu, parce qu'il me faudrait un compagnon pour intervenir en cas de malaise.







Une anecdote que j'ai certainement déjà racontée dans ce blogue. Je nageais à poil au bord d'une plage naturiste. C'était en hiver où l'on se sent beaucoup plus nu lorsqu'on y est seul. Température de l'eau : 7 à 8 degrés. Alors que je décide de sortir après dix minutes d'exercice, une promeneuse âgée vient s'asseoir sur le bord du chemin entre les grosses pierres. Je continue à nager dix autres minutes, puis sur l'ordre de mes doigts raidis et de mes couilles qui menacent de rentrer d'où elles étaient descendues, je sors. La dame demande: "Est-ce qu'elle est froide ?" Je réponds: "Regardez !" Elle sourit et déclare: "Merci monsieur ! Je suis veuve depuis dix ans. Je n'avais plus vu d'homme nu..."

André
























Rêve éveillé ?












Une piscine: berk !




Laissez-les ballotter !




















lundi 23 août 2021

La branlette de l'évêque brésilien: un coming out involontaire





Le gars souriant (à droite) vient de perdre sa mitre et son emploi d'évêque dans le diocèse de São José do Rio Preto (État de São Paulo). Des photos le montrant à moitié nu ont circulé sur les réseaux sociaux alors qu'il se masturbait durant un échange vidéo avec un autre mec. Ce prélat avait déjà suscité une enquête du Vatican concernant l'échange de messages sexuels avec un adolescent en 2018. Tandis qu'en 2015, on l'avait accusé d'avoir puisé dans la caisse de la paroisse pour récompenser son chauffeur avec qui il avait probablement une relation romantique...

 



Un coming out en fin d'adolescence et le choix d'une vocation laïque, aussi (ou plus) utile à la société, éviteraient bien des tracas au clergé gay. En entrant dans les ordres, les religieux catholiques signent un pacte avec l'adversaire. En effet, le Vatican oblige son clergé à la continence totale. Or Dieu n'a probablement pas créé Adam pour qu'il n'utilise sa verge qu'en pissant. À part le mariage (dit traditionnel) dans lequel les partenaires peuvent apprendre à décliner l'amour dans la sexualité et le soutien réciproque (expérience qui manque au clergé), le catholicisme romain interdit l'amour avant ou en dehors de cette union, ainsi que le contrôle des naissances, l'usage du préservatif (permettant également d'éviter la transmission d'une palette de maladies), le ministère pastoral des femmes etc., etc., sans oublier la bénédiction du mariage entre personnes du même sexe.


Quand cette Église qui se croit seule au monde -- comme beaucoup d'autres variantes du christianisme -- a-t-elle instauré la continence, puis les ordres, puis son aversion envers l'homosexualité ? Vous pourrez chercher longtemps dans l'immense fouillis de son histoire. Pourquoi insister autant sur le célibat ? Parce que c'est, prétend-elle, un don de Dieu qui permet à son clergé de s'unir au Christ sans partage. C'est de l'homo religiosité dans la maison du pendu, car aucune autre entreprise au monde ne régit autant d'employés gays. Réponse plus terre-à-terre: le célibat empêche qu'à leur mort, les ecclésiastiques les plus fortunés (il y en a plus que vous n'imaginez) n'aient d'autres héritiers que les caisses de l'Église.


L'Église romaine considère que Dieu ne peut pas bénir l'union entre deux personnes du même sexe car c'est un péché. Même si la relation est stable et positive, elle se situe en dehors du mariage traditionnel. Les mouvements en faveur du soutien des LGBT+ se manifestent de plus en plus solidement parmi les catholiques laïques. Elles et ils conçoivent des rituels originaux pour bénir les couples qui le demandent. Comme l'exprime l'un des animateurs: "Le dentifrice est sorti du tube, on ne peut plus l'y remettre." L'organisme Dignity USA marie et bénit ce type d'union depuis une cinquantaine d'années. Sa directrice déclare: "Nous sommes les témoins de la durabilité de ces couples et du profond amour qui lie les partenaires. Ils restent ensemble malgré le rejet et le mépris de l'entourage." Elle ajoute: "Beaucoup de gens ne saisissent pas combien l'Église est demeurée sourde aux progrès de la société."







La parole de Jésus reprenant un verset de l'Ancien Testament: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" demande à celle ou celui qui veut bien l'entendre: 1) d'apprendre à s'aimer sincèrement en acceptant aussi ses propres faiblesses; puis 2) de considérer le prochain comme une personne de qualité égale, aussi différente soit-elle. Certains développent cette double capacité dans leur foi religieuse. D'autres y parviennent en suivant leurs principes laïques. Oui, les Églises perdent de plus en plus de fidèles parce qu'elles n'ont plus donné naissance à des réformateurs de la classe de Luther. Et les alternatives sont nombreuses du côté des rites ou spiritualités d'autres continents. Sinon, on laisse tomber en attendant Godot... 



Mon chemin spirituel m'a fait zigzaguer, tirer des bordées -- parfois hilarantes, d'autres fois chiantes, finalement enrichissantes -- dans les labyrinthes d'après Mai 68 et de l'engagement en faveur du mouvement de libération gay. C'est là parfois, et par chance, que j'ai ressenti le plus profondément le frisson du "prochain comme toi-même". Eh oui, alors que nous étions à deux, à trois, voire à dix gars en train de nous embobeliner en échangeant des caresses inestimables, généreuses, sans calcul. Et que nous nous ressentions autant aimés qu'aimant, hors du temps et de l'espace, dans la plénitude de la pleine plénitude. C'était religieux, dans le sens de "toi tu es moi, et moi je suis toi", nous sommes multitude en même temps qu'un.

L'allusion ci-dessous fait référence au désert où Jésus s'était retiré pour méditer et jeûner. Après d'autres propositions, le Tentateur l'avait translaté sur une montagne pour lui faire voir les royaumes du monde, lui disant: "Je te donnerai tout cela si tu te prosternes pour m'adorer." Ce à quoi Jésus avait répondu le fameux Vade retro Satanas "Tire-toi de là Satan! Il est écrit: Dieu seul tu adoreras."


Une garde-robe...


La tentation de Jésus dans le désert.


...de travelo.

Le cardinal américain Raymond Burke s'était opposé au port du masque, ainsi qu'à l’obligation vaccinale, prétendant que le vaccin contiendrait des micro-puces permettant à l’État de contrôler la santé du peuple. Il avait critiqué les paroissiens qui ne croyaient pas que Jésus les protégerait du virus. À l'heure où je rédige ce blogue, le cardinal se trouve sous assistance respiratoire. Il a contracté le virus. Son entourage nous demande d'intercéder "Our Lady of Guadalupe, St. Joseph, St. Juan Diego, and St. Rocco" en sa faveur.

 


"Bénissez-moi car je ne porte pas le masque."


Pendant le repassage: 100 "Ave" et 100 "Pater".

Durant sa carrière, Burke avait déclaré que "ceux qui souffrent de la maladie qu'est l'homosexualité" ne devraient pas être autorisés à "former une famille". Qu'il ne fallait pas donner la communion à des législateurs pro-gays. Que les parents ne devraient pas laisser leurs enfants approcher des membres gays de la famille. Sa déclaration selon laquelle seuls "des hommes virils" devraient être autorisés à entrer dans la prêtrise, ainsi que sa collection vestimentaire nous font rigoler. 

André


















dimanche 15 août 2021

Des athlètes nus et équilibrés ou stressés par le CIO / IOC ?





"O tempora, o mores" Quelle époque ! Quelles mœurs ! (Oh the times ! Oh the customs !) écrivait déjà Cicéron dans ses Catilinaires. Cette remarque est toujours valable, par exemple en ce qui concerne le CIO (IOC). Autre citation latine: "Mens sana in corpore sano" Un esprit sain dans un corps sain, que prêchait Juvénal dans une Satire, en appelant à la modération. Ce que le baron Pierre de Coubertin a effacé des esprit en lançant les Jeux olympiques dans les années 1890 et en défendant la "liberté d'excès" pour atteindre des records.


Le corps du baron est enterré à Lausanne, son coeur inhumé à Olympie. Français, homme de droite, Coubertin était "un colonial fanatique" en faveur d'une "disciplinisation des indigènes" puisque la race blanche était "d'essence supérieure". Et plus généralement, il voyait aussi deux races distinctes: "celle au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée, humble et à l'air vaincu". Cela valable aussi pour nous pédés. Enfin, il était hostile à "une petite olympiade femelle à côté de la grande olympiade mâle." Les sagouins du CIO en ont conservé une souvenance: les vêtements de rigueur des filles sont beaucoup plus exigus que ceux des gars. Pour allumer les hétéros.






Contempler des corps qui s'articulent et se modulent calmement en configurations puissantes -- ramassées ou déployées -- pour séduire nos yeux et régaler notre gourmandise de nudité. N'est-ce pas la plus belle offrande que nous puissions recevoir en ces temps de trombes d'eau, de forêts en flammes, de pandémie, de confinements répétés et d'un olympisme corrompu jusqu'à ses racines, si loin du sommet de l'Olympe, royaume des dieux.

 


N'en avez-vous pas ras le bol des spectacles que nous vendent les Jeux dits olympiques, en vue desquels de pauvres cinglé-e-s foutent en l'air leur santé physique et mentale pour des centièmes de secondes ou demi-centimètres ? Et marre d'entendre gagnants ou perdants débiter les détails de leur tortueux chemin de croix, comme les automates qu'ils sont devenus ? Je ne les méprise pas. Je regrette qu'elles/ils bousillent leur jeunesse en faveur d'une éventuelle médaille qui prendra la poussière sur un mur. Quelle perte pour la société humaine et sa planète qui ont tant besoin de jeunes personnes endurantes, téméraires et éveillées afin d'assurer -- techniquement et politiquement -- notre survie.

 



Sapés de vêtements ingrats aux couleurs hideuses, les corps que l'on observe sur l'écran dans leurs épreuves [les deux sens du terme] seront bientôt jetés aux oubliettes. Pendant que d'autres jeunes endureront les mêmes souffrances, les mêmes sacrifices pour les remplacer dans d'autres compétitions; engueulés et abusés par d'autres entraîneurs; exploités par ces irremplaçables entrepreneurs qui se font du pognon sur leur dos. Sauf si un nouveau virus, plus virulent encore, décidait de secouer l'humanité pour qu'elle sorte enfin, peut-être, de son aveuglement. Puisque le Covid n'y est pas parvenu...






Vêtements qui ventilent, baskets hors de prix, montres qui mouchardent, alimentation litigieuse, les sportifs d'aujourd'hui ressemblent peu aux athlètes grecs qui ne comptaient que sur leurs capacités et concouraient sans même une feuille de vigne. Leur présence dans le stade reflétait ce qu'une partie évoluée et post-marketing de la société recherche aujourd'hui: l'harmonie entre l'esprit et le corps. Ce n'est pas un mythe alimenté par des cinglés: des chercheurs ont prouvé que cet alliage développe votre créativité dans tous les domaines. La preuve est à la portée de chacun: exercez votre corps sans truc dans les oreilles ni rectangle dans la main; laissez votre esprit vagabonder hors des soucis et de vos préoccupations; bougez de manière harmonieuse qui vous permette de respirer profondément sans vous forcer. Ce que vous nommerez exercice, au début, deviendra bientôt une tranche de béatitude. Bon appétit !

André