Un exemplaire de l'hebdomadaire intitulé
Journal de l'Immobilier est encarté dans le quotidien auquel je suis abonné. Il se présente ainsi: "Un journal qui,
comme un être humain, ait du cœur et une âme." Régulièrement, la chronique
Les quatre vérités
signée Jean-Marc Vaudian m'échauffe parce que l'auteur glisse, comme en
se jouant, du plus logique et altruiste aux jugements émis par une élite
qui se pense supérieure au reste de l'humanité. Mercredi dernier,
dans L’imaginaire collectif, l'auteur précisait en sous-titre: "La bataille transgenre, l’écriture
inclusive du «LGBTQIA» sont autant d’idéologies minoritaires qui
s’imposent par le Bien gnangnan afin de déstabiliser notre culture."
Vous rendez-vous compte, lecteur, du danger qu'encourt la planète
civilisée à cause de nous ? Pourtant, que n'ont-ils pas entrepris, les
défenseurs de la voie majoritaire pour nous anéantir. Puisque nous ne
nous reproduisons pas par la voie naturelle (nos parents sont
généralement hétéros), ils nous ont ensevelis vivants, brûlés comme les
sorcières, jetés dans le vide, fusillés, gazés dans des camps de
concentration, emprisonnés, tabassés, excommuniés, électrocutés en
psychiatrie et violemment exorcisés. Dès lors que le "mariage
pour toutes et tous" est adopté, nous mettons en danger l'avenir
des unions entre personnes "normales"...
Revenons à l'article mentionné ci-dessus. "
La
méfiance n’est pas une disposition naturelle. Les expressions modernes
s’imposent dans l’imaginaire collectif, la rapidité avec laquelle elles
se diffusent partout est l’effet d’une absence de regard critique, or le
langage n’est jamais neutre. Par exemple, «le vivre-ensemble» est une
expression utilisée par tous les naïfs qui croient qu’il faut accepter
tout le monde, alors que c’est une arme diffusée par ceux qui entendent
imposer l’idée qu’une civilisation totalement allogène peut tout à fait
côtoyer la nôtre sans dommages. Et cela influence petit à petit la
perception que chacun a des rapports sociaux."
"Les «toutes et tous»,
les «chères et chers», les «celles et ceux» véhiculent non pas
l’exigence d’égalité que le monde souhaite, mais ce sont des expressions
qui portent une tout autre idéologie: celle de la suprématie d’un genre
sur l’autre, comme le planifient le néo-féminisme et le wokisme."
[Le wokisme est un courant de pensée qui lutte pour une
conception de la justice sociale à travers la défense de
diverses causes. Ce mot est plutôt employé par ses détracteurs. -- Note du blogueur.] "Ce
qui caractérise ces expressions est une même ruse: il faut adoucir,
arrondir l’idéologie par des mots sur lesquels on tombe d’accord
facilement, d’autant plus facilement qu’ils n’apparaissent jamais pour
ce qu’ils sont, des instruments de lutte politique. Par ces termes
d’apparence amicale, la nouvelle idéologie impose au goutte à goutte ses
propres intérêts."
"Mais
alors, que faire?" demande l'auteur. "Pour ne pas leur laisser gagner plus de terrain, et
afin d’adopter le principe du droit à la continuité culturelle, la
première chose à faire est de ne pas utiliser les mots de l’adversaire,
de ne pas les répercuter pour paraître soi-même dans le coup, jeune et
moderne; ce que la stratégie actuelle appelle «les éléments de langage»
sont les expressions à glisser dans l’argumentaire qu’on défend en
public. Refusons-les! Lénine disait: faites-leur manger les mots, ils
avaleront les choses. Et on en aura avalé, des couleuvres, ces dernières
années!"
Dans d'autres ressorts, je suis d'accord avec l'auteur lorsqu'il
qualifie la/le rebelle à la vaccination de personne débarrassée "de la
responsabilité et du poids de devoir répondre de ses
actes. On ne porte pas trop le masque de protection, on va danser comme
on veut jusqu’au bout de la nuit; on n’a jamais lu de roman de Céline,
mais on n’entend pas se faire vacciner parce qu’on a bien le droit de
faire ce qu’on veut, de vivre comme on l’entend. Et merde à Vauban!"
Merde à Céline aussi, malgré son immense talent.
André