jeudi 19 janvier 2017

Le Roi des USA est nu : ses sujets entrent dans l'ère du narcissisme




En psychiatrie, le narcissisme est un trouble pathologique de fixation à soi-même. Le sujet narcissique éprouve une besoin excessif d'être admiré et d'exercer sa puissance, il manque fondamentalement d'empathie envers autrui. C'est peu dire qu'il est égocentrique, infantile et manipulateur, ne tenant nullement compte des jugements d'autrui.

L'investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis aura lieu demain. C'est un pas de géant pour son pays -- dont il a promis de restaurer "la grandeur" -- et qui, en l'élisant, a une fois encore innové en matière d'égalité. Après avoir choisi un débile pervers, puis un métisse, les Américains ont hésité entre une mégère et un mec atteint d'une pathologie narcissique incurable. Bel exemple d'abnégation de la part d'une nation...


La prochaine fois, pour mieux se projeter encore dans le néant de leur téléréalité, les Américains éliront un bodybuilder. Il représentera -- pour eux qui sont très religieux -- le culte du corps sacralisé jusqu'à son paroxysme, les addictions d'une société boulimique mentalement et physiquement aliénée par sa malbouffe, par son vide abyssal, ses croyances performatives, son racisme et la conviction d'être le Nouveau Peuple Élu.



Revenons à l'actuelle présidence. Pour être considéré comme incurable, le patient narcissique doit présenter au moins six des symptômes listés ci-après:

1) faire preuve de comportements arrogants;
2) exploiter les autres pour parvenir à ses fins;
3) utiliser pour cela tous les moyens à sa disposition, violence verbale, chantages, mensonges les moins subtils, arrestations, emprisonnements, expulsions;
4) être incapable de comprendre les besoins légitimes des personnes qu'il juge inférieures (femmes, ouvriers, chômeurs, étrangers, croyants d'une autre religion, personnes LGBT);
5) demeurer indifférent aux souffrances qu'il inflige;
6) montrer un besoin obscène d'être admiré et craint;



7) plonger dans des fantasmes de pouvoir et de succès illimités, agir sans frein;
8) surestimer ses propres capacités, mentir sur ses réalisations, nier ses échecs;
9) imaginer que tout lui est dû;
10) utiliser le dédain comme résistance à chaque forme de critique (réelle ou imaginée);
11) feindre l'humilité lors de situations inextricables;
12) être incapable d'accepter une thérapie pour tenter de sortir de la terrible angoisse dans laquelle il s'enfonce toujours plus.

Le film "Vol au-dessus d'un nid de coucou" (One Flew Over the Cuckoo's Nest) de Milos Forman montrait le quotidien d’un établissement psychiatrique. Maintenant nous allons l'observer in vivo, au niveau d'un continent, avec tous les débordements dont cette présidence polluera les pays voisins et le reste de la planète. Así que, "vaya con Dios"...

André

4 commentaires:

Xersex a dit…

en fait, Hillary a obtenu plus de votes que Trump, mais le système électoral américain (élection de second degré) ont donné plus de «grands électeurs à Trump.

Tony a dit…

I don’t know what kind of prez the Donald will be and how much damage he will inflict on my nation and the whole world before he leaves office. I am sorry Andre.

Steve a dit…

As I write this comment Trump has been president for a day and all I can say is "so far so bad". If I had to put my feelings into words, I would hesitate between outrage and despair considering his cabinet appointees, his disaster of a press conference, and his inauguration remarks.

Markus a dit…

Zu Trunps Antritts Rede darf man sagen es klingt alles kitschig.