dimanche 29 octobre 2023

Êtes-vous barbu pour gagner du temps ou l'attention d'autrui ?











Avant que le port de cet ornement pilaire ne redevienne courant, l'expression quelle barbe ! signifiait "mais que cela peut être ennuyeux !" Aujourd'hui pourtant la barbe semble mettre presque tout le monde d’accord, un peu comme le chignon masculin... Les mecs au menton bien fourni sont vus comme plus assurés, plus masculins; certains ont aussi l’air plus paternels. En hiver les barbes assurent une protection d'un degré de plus que le reste du visage. En été, elles réduisent l'exposition solaire et absorbent les rayons ultraviolets.






L'expression mais quel raseur ! demeure. Combien d'heures de sa vie passe un mâle devant son miroir à éliminer toute trace de poils de son visage ? Cela se compte par milliers. Qu'ils soient l'objet de l'attirance hétéro ou homo, les barbus sont gagnants. Pas seulement dans le registre de la séduction. La barbe ralentit le processus du vieillissement cutané en protégeant l’activité des glandes sébacées. Alors, si un museau poilu semble vous ajouter quelques années actuellement, il finira par vous rajeunir plus tard. Et malgré ce qu'on a pu dire, votre barbe n’est pas un nid de germes si elle est nettoyée régulièrement.





Si vous avez des difficultés à faire pousser votre barbe, cela peut être dû à des facteurs héréditaires. Vous ne pouvez pas modifier votre patrimoine génétique. Tout au plus stimuler la croissance par une activité sportive équilibrée et une alimentation saine et blablabla. Si vous êtes coquet, il existe de nombreux produits pour nourrir et hydrater votre barbe, ainsi que pour la discipliner. Mais au moins la moitié d'entre eux sont coûteux, inutiles ou plus destructeurs qu'une panacée. Une chose est sûre, la barbe n'a jamais autant été à la mode qu'en ce moment. Elle fait ressortir les beaux yeux et les mâchoires équilibrées. Les barbiers sont ravis. Alors, qu'ils en profitent tant qu'il est temps !

André





















dimanche 15 octobre 2023

Aujourd'hui l'art corporel est rarement "artistique": voyez les tatouages


Habillé et emplumé, nu et peinturluré, tatoué ou percé, le corps humain d'aujourd'hui subit beaucoup de modifications -- le pauvre ! -- dont la plupart n'ont rien à voir avec la notion traditionnelle d'esthétique. Nés de différentes pratiques tribales, le tatouage et la scarification ont perdu leur signification religieuse ou coutumière pour devenir de simples graffitis imprimés au fur et à mesure d'une mode ou d'évènements marquant une existence.

The Queen installs Prince William as Knight of the Thistle in Edinburgh

Ces représentations graphiques défigurent souvent une poitrine féminine, un visage, des bras, des jambes. Les Américains parlent de body art alors que l'inspiration à l'origine de ces modifications corporelles tient plutôt de la foucade.

André








































dimanche 1 octobre 2023

Comment le christianisme a favorisé la renaissance du nudisme













Sous nos latitudes, la saison actuelle est celle où nous cessons de déambuler nus dans les lieux qui s'y prêtent. Dans sa Genèse la tradition judéo-chrétienne des Saintes Écritures entame le sujet du naturisme comme notre automne. Un fleuve émerge du sol de l'Éden pour l'abreuver. De cette glaise Dieu modèle le premier glébeux avec ce message: "De tout arbre de ce jardin tu mangeras, mais de l'arbre de la pénétration du bien et du mal tu ne consommeras pas. Oui, du jour où tu en consommerais, tu mourais." Et c'est de là que tout s'altère entre Lui et nous.


Néanmoins Dieu comprend qu'il n'est pas bon pour le glébeux de demeurer seul. "Je ferai pour lui une aide contre lui." Et patatras: le Père éternel empoigne de la glèbe pour former les animaux qu'il fera défiler devant le premier humain. Sans succès. Deuxième patatras: après avoir endormi le glébeux, Dieu prélève une de ses côtes et en calibre une femme. "Celle-ci c'est l'os de mes os, la chair de ma chair," déclare le premier humain. Selon le récit, "les deux sont nus, pourtant ils n'en blêmissement pas."






La suite a prouvé que la glébeuse a engendré tout le reste de l'humanité, et pas Adam... D'où les incompatibilités qui se sont installées entre tant de couples dits "normaux". De plus, c'est là qu'intervient un serpent qui se permet de contredire Dieu. À la femme tentée par la beauté du fruit au milieu du jardin, il annonce que d'en goûter rendra le couple plus perspicace. En effet leurs yeux "se dessillent". Ils prennent conscience de leur nudité. Dieu les repère, Adam accuse sa femme, elle le serpent, et l'Éternel la punit. (C'est du moins ce qu'ont écrit les rédacteurs machistes de la Bible.)   "Dans la peine tu engendreras des fils; et ta passion, ton homme, te gouvernera." Quant au glébeux, il est condamné à cultiver la glèbe à la sueur "de ses narines". Ils sont expulsés du Jardin d'Éden, vêtus d'un cache-sexe.





C'est ainsi que nos ancêtres ont bénéficié de la gymnosophie -- la perception de la nudité. Oui, car nous retrouver à poil en bonne compagnie a favorisé la convivialité dont nous avions tant besoin. Cela nous a incités à mieux tolérer le corps dans lequel nous vivons, à cesser de critiquer ses défauts, donc aussi ceux des autres. À ne plus craindre les regards critiques. (Ce qui fout en pièces le métier d'influenceuse et d'influenceur.)


Avec la capacité de l'organisme à se guérir lorsqu'il est soumis à des éléments naturels -- sudations, bains froids, enveloppements humides, cures d'air, de soleil et alimentation plus végétarienne -- une autre dermatologie a pris de l'importance face à la médecine officielle. Lors du Concile de Trente, l'Église catholique a restreint la valeur du nu. Tandis que les protestants, grâce à leur accès direct vers Dieu, ont pu s'adonner à des pratiques d'hygiène collective, comme les saunas en Europe du Nord, et retrouver ainsi l’harmonie du Jardin d'Eden. Les impulsions nudistes -- et nos saunas -- auraient donc été provoquées par le christianisme. Avant lui il n'existait aucune proscription du nu dans notre antiquité, que ce soit chez les Celtes, les Grecs, ou les Romains.

André