mercredi 29 mai 2019

Ces gars qui exposent leur virilité dans l'encadrement de la fenêtre



La fenêtre ouverte sur le monde, où l'on se montre tel que l'on est, en levant la tête (et chacun est beau à condition de savoir sourire à son voisin) c'est l'occasion de déguster la saveur du hasard et la liberté de la nudité. Un moyen éternel de relier les humains, de les étonner, les inciter à sortir de leur réserve, de les exciter ou de les scandaliser. Vous aurez peut-être offert le plus grand cadeau à celles et ceux que vous aurez scandalisé/e/s. Parce que l'une ou l'un se demandera plus tard, en y réfléchissant, la raison de sa réaction. Grosso modo: nos corps appartiennent à l'une ou l'autre de deux catégories et chacun/e d'entre nous a eu l'occasion de les observer de loin, de près, en images et en trois dimensions. Ou de les toucher avec une sensibilité particulière pour les aveugles de naissance.




La fenêtre ouverte sur un beau corps masculin (tous les corps masculins de tous les âges sont beaux, à condition que leur propriétaire les soigne et les respecte) c'est le contraire du menton baissé sur son idiot's phone (smartphone en v.o.). Pourquoi se connecter à d'autres solitudes, ces "amis" que l'on ne rencontrera jamais ? Pourquoi diluer sa matière grise en ingérant des millions de rumeurs qui sentent le remugle ? Et puis, de l'autre côté de la fenêtre, il y a le soleil ou la pluie, la course des nuages, les grimaces et les farces de la lune, l'emportement du vent, la torpeur de l'été, les frissons d'autres saisons -- tous ces événements prévus ou inattendus qui malaxent l'ennui, détournent de la déprime et font remonter les plus beaux souvenirs d'un corps aimé que l'on a étreint par tous les temps. -- André