samedi 19 septembre 2020

Néron et Donald face à l'incendie : rien de nouveau sous le soleil




Le 18 juillet 64 de notre ère, la ville de Rome est en feu. L'incendie provoque des milliers de morts et l'on compte environ 200'000 sans-abri. L'empereur Néron est considéré comme responsable car il lui faut un grand espace pour construire son futur palais. Le feu inspire l'artiste en lui: accompagné de sa harpe, il chante la catastrophe comme d'autres avaient mis en musique la chute de Troie. Des incendiaires à sa solde participent à l'extension du feu dont on accusera les chrétiens. L'année 2020 de notre ère est celle du Donald américain. Piètre artiste, il tweete avant l'aube et annonce que le virus (dont il connaît le danger dés février) sera rapidement circonscrit. L'autre jour, lors d'un passage en Californie entre deux meetings électoraux (sans distanciation, ni masques), il a rassuré les victimes des trois États ravagés de l'Ouest par un "ça finira par se refroidir". Répondant à ceux qu'inquiète le réchauffement climatique, il a précisé: "Je ne pense pas que la science sache réellement."



Nihil novi sub sole est la traduction latine d'un verset désabusé de la bible, dans L'Ecclésiaste, qui affirme: "Ce qui fut sera, ce qui s'est fait se refera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil." Néron et le Donald: tous deux pareils. Ils soufflent sur les braises. Sauf que le président n'accuse pas les chrétiens pour les manifs et les brasiers qui dévastent les rues de nombreuses cités ainsi que les forêts en feu. Les coupables seraient les communautés noires, les démocrates communistes pédophiles, les transgenre, etc. etc. Quant aux chrétiens fondamentalistes du XXIe siècle, ils ont changé de camp: ils offrent un soutien solide au menteur, au tyran et ils voteront républicain.

 





Autre expression latine: panem et circenses, du pain et des jeux du cirque. Aujourd'hui, les États-Unis exécutent leurs condamnés à mort dans les prisons. Mais ils offrent des spectacles où l'on casse les os des animaux et souvent aussi des hommes dans les arènes de rodéos. Ils font couler le sang sur les rings de WWFC, les World War Fighting Championships. Dans la Rome de Néron, la journée dans l'arène commençait par des combats d'animaux sauvages. Ensuite, des prisonniers devaient se mesurer à mains nues avec d'autres fauves. Suivaient des mises à mort de repris de justice. L'après-midi était consacrée aux duels mortels de gladiateurs. Le public américain est à peine moins cruel, lui qui se repaît chaque soir de séries policières pour oublier que ses soldats et ses drones mènent des guerres interminables au Moyen-Orient.
























N'y aura-t-il vraiment "rien de nouveau sous le soleil" à la fin de cette année ? Ne nous laissons pas abattre par le chaos actuel. Ce dont nous avons besoin, chacun/e, c'est d'un engagement délibéré. Lorsqu'on entre dans le mur, deux possibilités se présentent: soit on se laisse fracasser, soit on trouve la force de réagir. Si nous nous engageons positivement, avec autant de patience que de force, les situations négatives passeront au positif. Il y a suffisamment de gens -- et beaucoup de jeunes -- prêts à se battre pour travailler à un avenir plus harmonieux, même s'il sera moins dispendieux. J'en ai fait l'expérience tout au long de ma vie et je vous promets que cela en vaut la peine.

André




Mother, mother There's too many of you crying Brother, brother, brother There's far too many of you dying You know we've got to find a way To bring some lovin' here today

 Father, father This don't need to escalate You see, war is not the answer For only love can conquer hate You know we've got to find a way To bring some lovin' here today 





2 commentaires:

Anonyme a dit…

Les américains ont Donald Trump et les français ont Emmanuel Macron;
Emmanuel Macron nous a dit en pleine épidémie covid19 que le masque ne servait à rien. Aujourd'hui, le même Emmanuel Macron nous dit qu'il faut porter un masque partout et à tout moment.

Xersex a dit…

honnêtement, Boris n'est pas non plus un génie.