Comme on pourra le vérifier vendredi 31 sur Arte, 22h20, le ventre est notre deuxième cerveau. Il "influence notre personnalité et nos choix, nous rend timides ou téméraires". Parmi les bouquins que je suis en train de lire, il y a
Philosophy in the Dungeon, The Magic of Sex and Spirit de Jack Rinella. Citation: (p. 134): "La manière dont je me considère; les capacités, talents et possibilités que je perçois dans ma vie affectent directement ce que je fais, les risques que je suis prêt à prendre, et comment je vis." Tout cela nous vient des tripes, juste sous le nombril.
Si j'évoque des notions comme
tripes, courage, risques, peur au ventre, (in)décision, secret, fermeture, ouverture, des termes comme
gay, placard et sortie du... nous viennent de suite à l'esprit. Les gars qui réalisent quelque chose de positif dans leur vie, selon Jack Rinella, ne se laissent pas démonter par leurs échecs; ils sont persuadés que l'analyse des défaites conduit au succès. Alors que d'autres évitent les risques parce qu'on leur a toujours dit qu'ils étaient des incapables. Et la plupart d'entre nous avons été dressés à mener une existence calquée sur les attentes de la société.
Page 136: "Mes parents m'ont élevé pour que je devienne un bon catholique, hétérosexuel, un membre respectable de la société américaine. Alors que j'essayais de me plier à leurs aspirations, je découvrais peu à peu que j'aurais voulu vivre autrement. Durant une trentaine d'années [...] j'ai bien réussi à l'école, ai fréquenté l'église [...] et imaginé que de suivre leur modèle me rendrait heureux. Lorsque la lutte pour me conformer m'a quasiment terrassé, j'ai enfin compris que je serais plus heureux en suivant un autre chemin."
Il a dû se débarrasser de l'image négative qu'il avait de lui-même. La transition a été douloureuse et longue. Divorcé, séparé de ses enfants, rejeté par ses parents à cause de son
coming out, sans compagnon, en plein marasme financier, incapable de répondre aux exigences de son patron... Il lui a fallu du temps pour se reconstruire. Il a traversé une longue dépression et a essayé, en thérapie, de voir où il s'était trompé. "Aujourd'hui, (page 133) je regarde ces années comme un temps de transition nécessaire, indispensable, semblable à une grave opération chirurgicale qui aurait transformé ma vie..." Ohé les mecs! prêtez attention à votre deuxième cerveau. Il se situe sous votre nombril.
André