mardi 22 mars 2011
Un jardiner robuste, torse nu: "Je chante le corps électrique..."
Quelle est électrique, la présence d'un travailleur torse nu sur un chantier, la tenaille, la pince et le marteau fixés à sa taille, dansant sur sa hanche à chaque mouvement! Le jardinier aussi fascine, armé de son sécateur, de l'ébranchoir et de la scie, ses gants enfoncés dans la poche arrière, grimpant dans l'arbre pour le tailler sévèrement. Son regard d'aigle embrasse le pourtour, le centre et les étages tout à la fois tandis que la fourche de ses jambes l'élève le long de la flèche centrale.
Sa présence dégage une force incroyable. Le torse luit, la transpiration chatouille ses côtes. Dans le grand écart maintenu entre deux branches maîtresses, puis le repliement du genou, son pantalon dessine et cache les lignes du corps en dessous de la ceinture. Il tranche, il scie, les branches tombent, un jeune garçon les ramasse pour en faire un tas.
Lorsqu'il y a de l'électricité dans l'air et qu'un mec se meut dans l'arbre, je pense forcément à Walt Whitman et à ses poèmes Feuilles d'herbe (Leaves of Grass).
Dans Je chante le corps électrique (I Sing the Body Electric, 1855), écrit à une époque où l'on parlait à peine d'électricité, si ce n'est d'électroaimants, de piles et de dynamos, W.W. glorifie l'énergie du corps masculin, sa passion. Traduction personnelle:
"L'expression du visage se moque de l'interprétation,
Et la tournure d'un homme bien fait surpasse son visage,
Elle s'exprime dans ses membres, ses articulations, celles des hanches et des poignets,
Elle est dans la démarche, le port de sa tête; la souplesse de sa taille et ses genoux, le tissu ne les cache pas,
La force tranquille qui l'habite opère à travers le coton et la laine,
Le voir marcher révèle autant qu'un excellent poème, et même plus,
Tu t'attardes à contempler son dos, sa nuque et la largeur de ses épaules."
Plusieurs jardiniers m'ont envoyé leur offre d'emploi accompagnée d'une photo. Lequel choisir?
André
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1 commentaire:
Bonjour !
Un petit coucou pour te dire que ça y est je suis rentré de ma petite escapade à Bézier.PAs de bonne nouvelle mais pas de mauvaise non plus point de vue santé donc cela va il faut être patient ...
Par contre changer de lieu, voir la mer , la plage , le soleil mon dieu que cela m'a fait du bien .
je tembrasse
Amitié Pascal . L .
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