lundi 29 août 2011

"L'envie du pénis" vue par une auteure canadienne



L'envie du pénis, si j'ai compris Sigmund Freud, représenterait une frustration féminine fondamentale, celle de la bite manquante. Pour comprendre pourquoi votre petite maman chérie, votre soeur hystérique ou votre ex-épouse sont devenues phallocannibales, googelisez envie etc. Et pensez à tous les mecs atteints d'une envie du vagin... Bon! je me glisse dans la peau d'une dame équilibrée vivant à l'époque de Freud (1856-1939) et j'éprouve une envie de la ou des bourses. Ces femmes ne pouvaient pas disposer de leur argent sans le consentement du père ou du mari. Les mâles tenaient le cordon des bourses! Au coin Sigmund, t'as rien compris!

La Canadienne Elisabeth Lister écrit des bluettes érotiques. ["He grabbed the base of Cameron's cock in his hand and licked at the moisture on its swollen tip with an eager tongue" -- le genre demande une profusion de clichés: le gland est toujours gonflé, la langue qui le suce avide...] Elle explique dans son blogue Modern Erotic Romance pourquoi elle aime composer des histoires de cul entre mecs.

Si elle rédigeait son roman sous l'angle de vue d'un personnage féminin, elle devrait se retenir, car elle ne veut pas trop se dévoiler [elle a un mari, deux enfants]. Tandis que si elle se place sous le point de vue d'un homme, elle n'est plus gênée car les lecteurs comprennent que c'est une figure fictive.

Dans la peau d'un homme, elle ressent aussi une plus grand liberté. À condition que le mec enfile une capote, il ne risque pas de maladie et, surtout, pas de grossesse... Dans sa jeunesse, Elisabeth Lister sentait toujours planer sur elle la menace de tomber enceinte, même avec un préservatif. Car elle devait éviter la pilule pour des raisons médicales. Aujourd'hui, après la vasectomie de son mari, elle vit pleinement la liberté du couple... D'autre part, puisque la promiscuité féminine n'est pas encore bien vue, au masculin elle peut se permettre toutes les expériences, les passagères comme les plus amoureuses.

Et puis, il y a les pénis. "Oui, écrit-elle, les bites, les queues, les chibres et tout ce que vous voulez." Et pourquoi pas plusieurs? Les sentir se gonfler, bander, mouiller, éjaculer... Elle admet éprouver une certaine envie des pénis... parce qu'elle les aime. "Je pense même que ce serait marrant d'en avoir un -- néanmoins pas en permanence, cela deviendrait encombrant. Mais pour baiser, bon dieu oui!" Depuis qu'elle regarde du porno gay ("seulement pour me documenter, bien sûr!"), Elisabeth Lister constate qu'elle accomplit de bien meilleures fellations. Finalement, il vaut peut-être mieux qu'elle ne possède pas de pénis: elle deviendrait incontrôlable.

André

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi j'en possède un et il est fixé au bon endroit. Mais j'en ai toujours envie d'un second, dans ma bouche, mes mains ou ailleurs.

AE Lister a dit…

Merci beaucoup, André - c'est magnifique!!! J'aime aussi les photos :)

xo
Elizabeth

Marie-France a dit…

Si l'envie du pénis effleure mon esprit, c'est seulement devant la porte des toilettes pour femmes qui sont bondées pendant l'entracte.

AE Lister a dit…

Ha ha, c'est drole, Marie-France! Je suis d'accord :)

Anonyme a dit…

Elizabeth ferait un très bon gay je crois ! ;)