lundi 6 avril 2020

Il y a les confinés -- les cons finis excités -- et les solutions





Les cons finis
Des gars scrutent actuellement leur miroir en se demandant ce qui serait le pire: mourir de solitude, devenir fou, choper le virus ou se réveiller un matin dans un pays devenu dictature autoritaire. Telle est la vulnérabilité de notre monde... Un expert en santé de l'Université du Minnesota déclare que les États-Uniens devraient se préparer à la mort de plus d'un million de leurs compatriotes avant la fin de l'année. Vous vous souvenez peut-être que Trump promettait, fin février: "Le virus est en train de disparaître comme par miracle". Puis, en mars, que les églises seraient de nouveau pleines à craquer pour les fêtes de Pâques. Ensuite il avait déclaré: "Nous ne pouvons pas permettre que le remède soit pire que le mal" annonçant ainsi que l'Amérique allait relancer la machine économique.



Des prédicateurs ont suivi le président en ne fermant pas leurs églises et admettant des centaines, voire des milliers de paroissiens aux cultes. Et même en organisant des services de "guérison" où l'on appose les mains sur la tête des malades pour les débarrasser du virus, au nom du Seigneur. C'est ainsi que l'argent continue à tomber dans l'escarcelle des entreprises religieuses. Les affaires sont les affaires.





La fin des cons ?
On est tous sur le cul. La situation actuelle met en valeur le meilleur chez de nombreux citoyens, c'est remarquable et on les admire. Mais il y a aussi des cons finis chez les confinés. Et il s'excitent. C'est l'occasion d'en rire plutôt que de se scandaliser. En temps de crise, il est plus facile de distinguer les charlatans qui se font du pognon aux dépens des plus crédules. Et aussi de discerner jusqu'où s'étend la haine et le mépris de ceux qui utilisent les religions, la morale ou la force politique pour nous opprimer.



Avec le virus, la stigmatisation s'est de nouveau accrue. Les Asiatiques en font les frais. Les extrémistes religieux ressortent aussi leurs vieilles recettes en accusant les LGBT de propager la maladie. D'autres prétendent que Dieu punit les pays qui ont accordé l'égalité à notre minorité, ou qui accueillent des réfugiés, laissant ainsi l'Islam envahir l'Occident et bientôt nous convertir de force.





Les populations manipulées
Si l'on y réfléchit lucidement, il faut admettre que les gens incompétents (les nuls) sont incapables de reconnaître, d'accepter qu'ils sont incompétents. Parce qu'il leur manque la lucidité nécessaire pour discerner cette carence en eux. Ce n'est pas leur faute, ils sont ainsi. La faute en revient à ceux qui les mettent en place, qui leur donnent des responsabilités au-delà de leurs compétences. En démocratie, de nombreux électeurs sont eux-mêmes incompétents pour faire un choix judicieux, influencés par les fabriques du mensonge; et ils sont incapables de le reconnaître.





C'est ainsi qu'on élit un Trump, candidat à la dictature, et d'autres populistes ou tyrans actuellement en place dans les pays de l'Est européen, au Proche-Orient et plus loin. À cela s'ajoute que les incompétents en chefs sont des marionnettes aux mains de puissances politico-financières très habiles à manipuler les populations, aujourd'hui encore plus grâce aux réseaux sociaux.



Le virus, notre allié ?
Le virus serait-il finalement notre allié pour nettoyer ces "écuries d'Augias" ? Héraclès, fils de Zeus, (Hercule chez les Romains) était un héros de la mythologie grecque aux nombreuses aventures, dont celles des Douze travaux. Le roi Augias possédait 3'000 boeufs et le fumier s'était accumulé dans ses écuries depuis trente ans. Héraclès fut chargé de régler le problème. Pour les nettoyer, il détourna les eaux de deux fleuves et ce fut fait en un jour. Puis il remit les fleuves sur leur cours habituel et le soleil sécha les lieux. Augias qui avait promis 300 boeufs pour le travail chassa Héraclès sans le payer. La colère du fils de Zeus fut terrible...





Les effets du virus vont-ils permettre à ceux qui souhaitent un changement politique et écologique global de mettre à exécution leurs programmes ? Ou faudra-t-il compter sur une catastrophe encore plus apocalyptique ? En même temps qu'il offre une ouverture (coûteuse en vies) le corona nous donne le temps d'y réfléchir...




Dans les périodes les plus sombres, il y a tout à coup de la lumière, Des expériences comme celle de devoir se cantonner à la maison peuvent faire germer dans nos esprits de quoi contribuer à redéfinir nos priorités. Allons-nous retrouver le mode de vie collectif de nos très lointains ancêtres dans leurs cavernes ? Non, mais l'esprit de solidarité qui est actuellement dans l'air pourrait nous inspirer.

André













2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une idée de sujet pour un article
Conséquence inattendue du coronavirus, une pénurie mondiale de préservatifs se profile à cause des nombreuses usines et circuits de distribution paralysés, a averti le principal fabricant du secteur: une situation qui pourrait se révéler "désastreuse" selon l'Onu.

André a dit…

Anonyme !

Tu as raison d'attirer notre attention sur ce sujet. Remarque en passant: le confinement -- si on le respecte -- diminue la consommation.