Tricophilie : pour faire bander les fétichistes des poils et cheveux

Le grand retour de la barbe et la vogue des coupes de cheveux les plus hardies font le bonheur de nombreux coiffeurs et de leurs clients. Dans ma jeunesse, il y avait des salons de coiffure réservés aux dames et demoiselles où les clientes étaient pomponnées dans des cabines individuelles derrière un rideau. Et d'autres pour hommes sans séparations entre les fauteuils. Puis les établissements sont devenus unisexe, où l'on pouvait contempler des footballeurs couronnées de bigoudis au milieu de femmes qui racontaient leurs malheurs conjugaux.

Maintenant, les plus virils parmi les figaros peuvent travailler dans une ambiance mâle. Les boutiques de barbier abondent. Les mecs se retrouvent entre eux et peuvent parler librement de sport, de bagnoles, de politique et de sexe. Il est un sujet qu'on y aborde avec précaution: la tricophilie, sans en connaître le nom ni la définition. Il s'agit du fétichisme des cheveux et des poils -- mais attention: le fétichisme n'est pas une maladie grave, au plus une passion. À voir aujourd'hui combien les mecs prennent soin de de leur pilosité, nous sommes tous des tricophiles.


À commencer par la tonsure du crâne. Précédemment, on collait les cheveux restants par-dessus la calvitie naissante. Et c'était ridicule; encore plus lorsque le mec adoptait une moumoute. Les crânes entièrement rasés ont fière allure. La tricophilie pousse aussi beaucoup d'hommes à raser ou épiler leur corps, y compris le sexe et ses alentours. S'occuper de sa propre pilosité peut créer une excitation agréable, jusqu'à l'érection, comme lors d'un massage. La tricophilie concerne aussi autrui. Il y a des hommes qui aiment coiffer ou laver les cheveux et raser la poitrine d'un copain, sinon son sexe et les alentours de l'anus. Cela même s'ils ne sont pas attirés par des actes homosexuels. Pour eux, c'est une manière de magnifier la divine virilité. Aimons notre corps avec ses défauts, les mecs ! Cela nous aidera à mieux apprécier celui de notre prochain...

André