dimanche 16 janvier 2011

"Même quand tu ne bandes pas..." poème de Paul Verlaine (1891)

Jocked: Friends & Lovers.
Même quand tu ne bandes pas,
Ta queue encor fait mes délices
Qui pend, blanc d'or entre tes cuisses,
Sur tes roustons, sombres appas.
--Couilles de mon amant, soeurs fières
À la riche peau de chagrin
D'un brun rose et purpurin,
Couilles farceuses et guerrières,
Et dont la gauche balle un peu,
Tout petit peu plus que l'autre
D'un air roublard et bon apôtre
À quelles donc fins, nom de Dieu?--
Elle est dodue ta quéquette
Et veloutée, du pubis
Au prépuce, fermant le pis,
Aux trois quarts d'une rose crête.
Elle se renfle un brin au bout,
Et dessine sous la peau douce
Le gland gros comme un demi-pouce
Montrant ses lèvres juste au bout.
Jocked: Sleeping Beauty II. Ci-dessous: Escalado.
Après que je l'aurai baisée
En tout amour reconnaissant,
Laisse ma main la caressant,
La saisir d'une prise osée,
Pour soudain la décalotter,
En sorte que, violet tendre,
Le gland joyeux, sans plus attendre,
Splendidement vient éclater;
Et puis, elle, en bonne bougresse
Accélère le mouvement
Et Jean-nu-tête en un moment
De se remettre à la redresse
Tu bandes, c'est ce que voulaient
Ma bouche et mon cul! choisis, maître
Une simple douce, peut-être?
C'est ce que mes dix doigts voulaient
Cependant le vit, mon idole,
Tend pour le rite et pour le cul --
Tend, à mes mains, ma bouche et mon cul
Sa forme adorable d'idole.

Paul Verlaine, Hombres XI. Variante aux deux dernières strophes: une lectrice peut remplacer "cul" par "con".

2 commentaires:

Damstounet a dit…

Pas mal mais je ne me souviens pas de l'avoir étudié en classe lol

Rimbaud et lui ont pas du s'ennuyer ! mdr

André, en réponse à Damstounet, a dit…

À force de vous/te lire, c'est comme si nous étions copains. Donc: tutoiement. Où j'habite, ce poème faisait partie du programme obligatoire; tous les garçons de 10 ans devaient le réciter. Soit tu t'es fait porter malade ce jour-là, soit tu vis dans un pays très éloigné. (lol, comme tu dis.)