jeudi 29 janvier 2009

Paluchologie (1): des moments privilégiés avec soi-même


L'
autre jour, à la sortie du cours de yoga, la conversation avec un autre participant s'est rapidement engagée dans le domaine de nos vies privées respectives. Nos épreuves, nos fêlures. Il a parlé de son couple, de ses enfants. Des efforts pour garder sa famille unie, malgré les difficultés, malgré les tentations. Il m'a beaucoup touché par la sincérité virile avec laquelle il exprimait son désir de ne pas être séparé de ses enfants, de donner à son épouse tout ce qu'elle réclamait
. Son chagrin de ne pas parvenir à la calmer, je le sentais. Adepte des arts martiaux et de la méditation, admirateur de la beauté féminine, il cherchait une solution. Radicale, si possible. Au pire, entrer en chasteté...

Comment tenir bon dans pareille situation? La masturbation, pour patienter? "Non", répondit-il sans hésiter. Sous-entendu (si j'ai bien interprété): "J'aime trop les femmes". Il pensait peut-être aussi que la paluche, la pogne était indigne d'un homme comme lui.

Mon avis diverge. La masturb
ation constitue pour moi une pratique parallèle, individuelle. Ni un ersatz (substitut), ni la compensation du pauvre... Pour subsister dans cette vie qui devient de plus en plus longue, pour traverser les épisodes variés qui se présentent à nous -- une fois en groupe (la jeunesse), une fois seul, une fois en couple, puis seul peut-être et de nouveau en couple ou en groupe -- il faut nous adapter avec souplesse. Savoir renier notre bonne ou mauvaise éducation, abandonner les principes qui n'étaient que principes, laisser tomber les préjugés, adopter des usages et des styles plus souples qui se coulent dans les situations nouvelles.

La masturbation, la branlette minutieuse, peut apporter une joie tout aussi extatique qu'un rapport
à deux, mais elle est différente... Qu'elle soit pratiquée en parallèle de la vie en couple, ou dans l'indépendance, elle mérite qu'on lui accorde sa valeur. Et comme dans les autres expressions sexuelles, cela s'apprend et cela s'exerce. Ceux qui ne savent pas donner l'importance qu'elle mérite à une petite rencontre affectueuse avec eux-mêmes, en solo, sont les mêmes qui ratent leur duo amoureux.

Ulysse

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et qu'est-ce que vous faites du péché d'Oman dont la Sainte Bible nous en parle? Votre blog est une cochonerie.

Anonyme a dit…

Si vous relisez la bible, Marcel-Henri, vous verrez qu'elle est pleine de tragédies (ou de "cochonneries"). Le terme d'onanisme dérivé du nom d'Onân désigne de façon impropre la masturbation. En fait, Onân est chargé par son père Juda de coucher avec Tamar, la veuve de son frangin, pour donner une descendance à ce frère mort. Onân n'obéit qu'à moitié: il se retire avant d'éjaculer et laisse "perdre sa semence sur le sol" (Genèse, 38). "Ce qui déplut à Dieu qui le fit mourir..." Puis tard, pour obtenir cette descendance, Tamar se déguise en putain, se couvre d'un voile et couche incognito avec son beau-père. "Dallas" ou "Dirty Sexy Money" c'est mou à côté de l'histoire de Jacob et ses fils, dont Juda et Joseph... J'y pense maintenant: vous me donnez un beau sujet pour le blogue!