Deux gars qui échangeaient un baiser ont été agressés près d'une boîte de nuit à Pesaro, Italie, dans la nuit du 27 au 28 juillet. Deux hommes et une femme les ont attaqués avec des tessons de bouteille et les ont roués de coups de pied alors qu'ils étaient à terre. Pour l'Arcigay de Pesaro, cette agression s'inscrit dans un contexte général d'homophobie déclarée, comme le rapporte Libération du 4 août qui reprend une dépêche de l'Afp. Voici trois commentaires de lecteurs du quotidien français parmi beaucoup d'autres.
Les malfrats ne s'attaqueraient pas à eux dans la rue.
Sergio0999 écrit: "L'homosexualité n'a jamais été acceptée dans nos sociétés occidentales dites "évoluées"; elle est tolérée, mais c'est du domaine de cachez ce sein que je ne saurais voir. Le nombre de parents qui disent n'avoir rien à redire contre les homosexuels, mais qui seraient catastrophés (que vont dire les voisins ?) d'apprendre qu'un de leurs enfants l'est..."Gregauloin enchaîne: "La réaction des parents n'est pas uniquement due au qu'en-dira-t-on, mais aussi à la sensation d'échec dans la transmission d'une identité sociale: J'en ai fait un anormal...
"Il y a aussi une forme de jalousie de la part de ceux qui modèlent leur vie pour être les plus normaux possible et qui n'acceptent pas ceux qui se permettent d'être différents. Ce dernier argument marche pour toutes les différences y compris celles qui sont entièrement subies (comme la couleur ou la naissance), la droite chérit la norme sociale au point d'en faire une religion; ils vont même jusqu'à défendre publiquement la religion qu'ils se refusent à pratiquer personnellement."
Fredebel cite un poème du théologien Martin Niemöller qui, dès 1933, dénonce avec six mille autres pasteurs allemands les persécutions dont sont victimes les juifs et des collègues pasteurs qui ne veulent pas se plier aux ordres des nazis. En 1937, Niemöller est déporté en camp de concentration, dont il sortira en 1945.
Quand ils sont venus chercher les communistes, Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, Et il ne restait personne pour protester.
Je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, Et il ne restait personne pour protester.
Propos recueillis par Ulysse
2 commentaires:
C'est bon de savoir qu'il y avait des résistants courageux en Allemagne aussi. On le dit jamais en France.
Il est difficile, même si l'on est de gauche, de se défaire de certaines normes sociales chéries de la droite ou enracinées dans la société. Même si elles nous causent personnellement du tort...
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