
Malade jusqu'à l'os, la société américaine n'en finit pas de débattre s'il faut ou non abroger la règle du Don't Ask, Don't Tell (DADT) qui interdit aux soldates et soldats homosexuels de faire connaître ou de laisser deviner leur orientation sexuelle. Dans une lettre de démission qu'elle vient d'expédier à sa hiérarchie, Katherine Miller, cadette à l'Académie militaire de West Point s'explique.
"J'ai inventé une vie hétéro à raconter aux cadets qui me posaient des questions. J'ai supporté les avances non désirées de certains collègues, car je craignais qu'ils ne m'accusent d'être une lesbienne et me dénoncent. J'étais obligée d'ignorer les commentaires méprisants concernant les homosexuels de peur d'être rejetée à cause de mon opinion. En bref, j'ai menti à mes camarades de classe et, en cela, j'ai manqué au respect de moi-même et de mon identité en acceptant cette ordonnance militaire."
Il faut préciser que le Code d'honneur des cadets de West Point fait de n'importe quel mensonge, délibéré ou par omission, une faute passible d'expulsion. La situation de Katherine Miller était

Remarquons en passant que beaucoup de civils s'enferment aussi au fond d'un placard semblable à West Point. Elles/ils s'empêchent de mener une vie sociale satisfaisante tant qu'elles/ils cachent un aspect aussi important, aussi digne d'intérêt et riche en possibilités que leur orientation amoureuse et sexuelle. (Imaginez un mec hétéro obligé de draguer des gars et de ne jamais faire de remarques plaisantes sur les jolies filles, de peur de déclencher la foudre et de se faire jeter par la société... Autant se flinguer!)
Selon le Washington Post, Katherine Miller était étudiante de deuxième année à West Point. Outre ses études militaires, elle s'était spécialisée en sociologie et menait une étude sur les implications de DADT sous l'angle social. Elle a révélé que sa condition inextricable était partagée par une quinzaine

Ulysse
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