En vagabondant de blogue en blogue, hier matin, pour faire moisson d'images à publier ici, je suis tombé sur la photo d'un vieil homme (probablement moins que moi!) qui se paluche. Il ressemble à mon grand-père paternel. Mais dans mon souvenir, grand-père Édouard était plus grand, plus solide et rayonnant. Il avait 70 ans lorsque je suis né et moi 20 à sa mort. Je le secondais dans son large potager lorsque j'allais lui rendre visite; il me récompensait d'une thune: cinq francs suisses, une grosse somme pour un petit garçon.
Mon grand-père avait quitté la Suisse avant la fin de son adolescence pour chercher du travail. Dans les familles de petits paysans, seul le fils aîné restait sur la ferme, les autres devaient se trouver un emploi ailleurs. Le pays était pauvre. C'est ainsi qu'Édouard est devenu cocher à Nice -- l'équivalent de taxi d'aujourd'hui. Dans l'épisode suivant, il a emmené sa jeune épouse, sa mère et l'une de ses soeurs en Angleterre. C'est là qu'est né mon père, au temps de la reine Victoria. Longtemps plus tard, grand-père et grand-mère ont ouvert une pension (maison d'hôtes) dans une station d'hiver grâce à leurs économies. Puis se sont installés dans un climat plus doux, près du lac Léman.
Mon grand-père, ou presque... |
Vous aussi Dr Freud? |
Et maintenant, j'ai aussi conversé avec l'autre grand-père, un homme plein d'humour pour lequel j'avais une réelle affection. Et dans notre premier face-à-face, j'ai pris conscience que derrière sa façade riante et amicale, il y avait beaucoup de secrets. Je vais devoir les explorer, comme je l'ai fait chez mon père, pour me libérer de leur poids.
Je n'avais jamais imaginé mon grand-père en train de se palucher, comme moi "à son âge". Maintenant que nous sommes des amis, des égaux, c'est tout naturel. Et vous?
André
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