mercredi 3 avril 2013

Dialogue entre un prépuce et une langue, un doigt ou une bite






Loués soient les parents qui qui n'ont pas fait raboter la bite de leur fils pour satisfaire le dieu de l'Hygiène, celui de l'Anti-branlette, sinon le Saigneur des musulmans et des juifs qui a créé le mâle avec un petit chapeau pour l'en priver aussitôt.

Loués soient les parents qui n'ont pas cédé aux coutumes, au qu'en-dira-t-on, à l'hystérie maternelle craignant que le lit du fils sente le vacherin, ni cédé à la trouille des mecs qui ont rompu leur frein en baisant un vagin garni de dents.


Modeste enveloppe de peau recouvrant le gland de la verge, le prépuce a déclenché des guerres de religion et causé bien des maux à tous les pauvres gars qui en ont été privés par des bouchers maladroits. C'est pourtant un beau joujou dont bénéficient les mecs intacts et ingénieux. Mieux qu'un roulement sur billes bien graissé, il offre des plaisirs variés.



Le prépuce dialogue avec le vagin en lui apportant la rosée, avec le cousin en lui frictionnant la prostate. Il a des mots tendres pour les lèvres et la langue. Il engueule les dents, mais en pince pour les doigts. Et il console les bites lacérées en leur offrant un capuchon provisoire. Nous, les gars privilégiés, qui n'avons pas été charcutés, devrions organiser une O.N.G. du recouvrement (dans les deux sens du terme) ou du pontage pour procurer aux gars circoncis la sensation du petit bonnet à piston. Ce devrait être le prochain combat des gays, une fois clos le chapitre du mariage. Offrir gracieusement une heure mensuelle de recouvrement à un mec mutilé -- peu importe son orientation.
                                          
André



2 commentaires:

Pascal . L . a dit…

Quel bel hommage !!!
Et : "le petit bonnet à piston "
j'avoue je ne connaissais pas cette expression .

hauts-maux a dit…

Sympa ce petit récit