vendredi 20 juin 2014

Rencontre mystique au bord de la rivière avec un gracieux garçon




"Lorsque tu agis en partant de l'âme, tu sens couler une rivière en toi, une joie", écrivait le vénéré maître Roumi, amant des femmes et admirateur éternel de la beauté des éphèbes. "L'inspiration que tu cherches est déjà en toi. Entre dans le silence et écoute!" "Ce que tu cherches te cherche aussi." Il avait perdu son maître adoré, probablement assassiné par des proches, et était allé le chercher jusqu'à Bagdad avant de comprendre qu'il ne le trouverait pas dans ce monde, ni dans l'autre, mais en lui-même.


Le poète persan Roumi, né dans le nord de l'Afghanistan actuel, a vécu principalement à Konya en Turquie où il s'est éteint en 1273. Il a participé au rayonnement du soufisme, une expression raffinée, sensuelle (et contestée) du mysticisme musulman, la plus belle à mon sens, mieux connue en Occident par la danse des derviches tourneurs que par les textes admirables qu'ont composés ses grands maîtres. Pour atteindre l'union extatique avec le divin, certains d'entre eux recouraient à la contemplation (chaste, dit-on) des tendres jeunes filles et des gracieux garçons. "Cette gazelle mâle qui a passé la nuit à s'ébattre dans la prairie de mon coeur...", chantait l'un d'entre eux. Ils louaient aussi le vin et la danse.




J'ai eu le privilège de goûter à l'envoûtement de la danse des derviches auprès d'un maître soufi turc qui avait aussi le pouvoir de soigner les malades par sa musique. Tourner sur place, décoller intérieurement, s'élever, entrer dans une extase sereine et prolongée: c'est l'une des belles expériences de ma vie. Et je la dois à cette branche de l'islam, aussi étrangère aux pratiques religieuses actuelles que ne sont éloignés les piétistes catholiques, protestants ou orthodoxes de la sensualité rayonnante du Cantique des cantiques.

Pleurez mes enfants, pleurez la sécheresse des âmes béni-oui-oui. Mais riez, buvez et dansez avec les gazelles mâles et les fiers étalons.

André





1 commentaire:

Xersex a dit…

il se contentait de contempler les étalons et les éphèbes ... le chanceux! ou plus sommes nouls le plus bénis, qui sommes plus attachés à la chair et aux désirs sexuels? Je ne sais pas, mais ces images sont magnifiques à contempler.

L'union mystique avec le divin se fait par l'orgasme aussi, que non seulement libère la tension de l'organisme par l'émission de sperme, mais il brise les limites de l'ego!