lundi 20 décembre 2021

Voici pourquoi la lutte en faveur de l'égalité LGBT a abouti


Week-end réservé aux mâles adultes.













Quelle est l'attitude la meilleure -- la douceur ou la violence -- pour lutter contre l'hostilité aveugle de la rue depuis le début de la pandémie ? On entend souvent cette réponse: "Il faut opposer la violence à la violence; les doux sont des lâches." Dans une interview intitulée Comment avoir raison de la violence ? le sociologue Geoffroy de Lagasnerie répond: "Quand on réfléchit sur la question des violences et de la pénalité, l'exemple que je prends souvent est le mouvement gay. Il a beaucoup transformé les structures sociales et mentales des trente dernières années, et fait diminuer le niveau de l'homophobie généralisée et des agressions que subissent les personnes gays, trans et lesbiennes, en étant très peu un mouvement punitif."




Il poursuit: "Ce mouvement a fondé sa visibilité sur la Gay Pride, avec des images de bonheur, de fête, de sexualité, mais aussi des histoires d'amour à travers le mariage, ou de deuil avec le sida. Le mouvement gay a très peu été un mouvement répressif, Il a plutôt été dans une politique de l'affirmation d'une existence et la conquête de droits. Je pense de plus en plus à la culture au sens large et aux pratiques ordinaires comme lieux de la transformation."

 

Here are some of our favorite Santa speedo and skivvy races for 2021

Geoffroy de Lagasnerie a-t-il envie de transformer la société par la douceur ? "À part avec mes amis très proches, où j'aime les rapports très doux et déteste les conflits, j'aime les moments où ça s'affronte. Car je pense que l'endroit de la vérité de la politique est là. La vérité de la politique, c'est la confrontation. C'est la production de fractures. Et lorsque l'humeur est trop consensuelle, je me sens toujours mal à l'aise, car je sens que des enjeux sont refoulés ou mal posés." Le sociologue est l'auteur de Conscience politique Editions Fayard, 2019. Il expose le programme d'une politique émancipatrice. (Interview publiée le 4 décembre dans Le Magazine du quotidien suisse Le Temps.)







Notez la double position de Geoffroy de Lagasnerie, ce que nous avons aussi appliqué: il n'y avait pas d'hostilité dans notre lutte en faveur de l'égalité, et jamais de complaisance non plus envers la majorité. Nous n'avons pas défilé avec des panonceaux Tous les hétéros sont de fieffés enculés, ni concédé aux autorités religieuses et politiques qu'elles avaient raison de critiquer, de mépriser notre sexualité. Et, dans plusieurs domaines, nous avons aussi participé à l'émancipation de la société qui nous entoure. Regardez autour de vous comment des familles ont laissé tomber non pas un préjugé, mais plusieurs. Comment des mecs portent un chignon... et la barbe, voire des ongles teints, sans abandonner leur virilité.



Nous sommes plus nombreux sur cette planète qu'on ne l'imagine. Une étude récente de la fondation Human Rights Campaign estime qu'à eux seuls, les États-Unis comptent 20 millions d'adultes qui s'identifient ouvertement comme LGB, soit 8% de la population adulte, dont la moitié serait composée de bisexuel/le/s. C'est le double des évaluations précédentes. Alors que d'autres millions d'humains s'identifient plutôt comme transgenre, fluides, pansexuel/les ou asexuel/les aux USA... Vous qui vous figuriez seul/e au monde, entouré/e de personnes dites normales qui vous menacent d'une thérapie de conversion, sinon de l'enfer, rejoignez-nous ! Plusieurs institutions et de nombreuses bonnes volontés vous accompagneront volontiers vers une sortie réussie du placard.

André




Nous sommes des millions sans nous cacher.























Ces gamins heureux jouent au moulin à vent.













Camp de vacances pour mâles adultes.


Oui, notre monde a changé, du moins en Occident. Nous avons déjà vu ce couple de danseurs, John Whaite et Johannes Radebe, dans le blogue du 29 novembre dernier. Ces gars ont participé à la compétition britannique "Strictly Come Dancing". Ici, la chorégraphie résume les progrès de la société en ce qui concerne le racisme et l'homophobie. Et c'est plein d'humour. 













3 commentaires:

sauvage a dit…

Un cadeau de Noël André ton texte et tes photos, merci !
En ouvrant ton cadeau je sens mes couilles, ma bite , mon cul, mes poils, tout mon corps en vibration de résonnance avec les frangins couillus, dans la tendresse ou la confrontation, le doux ou le dur, rire ensemble de poils à poils et être accueilli dépouillé, à vif, à nu, à poils, apeuré ou pleurant dans les bras, le ventre, le torse, les cuisses, le sexe, les poils d'un couilu, un frère.
Ensemble, debout, à poils, fiers et humbles.
Alain

ikonos a dit…

Encore un bel article et des informations. La recherche du plaisir sexuel existe depuis la nuit des temps en voyant les dessins sur les poteries antiques. Après une période plus liberticide, les sens se sont libérés. Beaucoup de gars et de filles s'échangent des moments de liberté sexuelle sans forcément en faire état. Les hommes qui font leur coming out sont plus nombreux ce qui va faire encore évoluer les mentalités.
Les femmes se sont mises au niveau des hommes, et maintenant se sont les hommes qui se mettent au niveau des femmes.
Belle fin d'année 2021 et à bientôt

unnu a dit…

Bonne fête
Bonne danse
Biz
Unnu