dimanche 11 septembre 2022

Aux musculeux (et aux milliardaires) il leur en faut toujours plus







Aller...


... au-delà...


... de la douleur.

"Dysmorphie musculaire" est le nom de leur maladie, si vous estimez que c'est un état pathologique (le contraire de l'anorexie qui affecte surtout le sexe féminin atteint d'un trouble de l'appétit). À leurs yeux, les muscles de ces gars ne sont jamais assez volumineux. Et lors du couronnement de leur effort dans les compétitions de bodybuilding, leur cache-sexe n'est jamais assez microscopique. C'est là (seulement) où nous les rencontrons. Ils ne mangent pas pour se nourrir avec plaisir et équilibre, en échangeant des propos avec leur famille ou leurs amis. Leur menu n'a qu'un but, suivre le régime qui augmentera l'ampleur, le poids et la définition de leur musculature. Il n'y a rien de plus dégueulasse, malsain et scandaleux que l'assiette du musclor, si ce n'est celle des peuples qui sont privés d'aliments pour la remplir.




Lorsqu'ils commencent à céder à leur obsession, à sur-modeler leur corps, les bodybuilders sont bien moulés, bien proportionnés, attrayants pour les femmes et les hommes. Puis, graduellement, ils dépassent les normes d'une esthétique séduisante; et leur compagnie devient lassante. Ils ne s'intéressent plus qu'à leur envahissante personne. Heureusement, ils ne cèdent pas tous à cette monomanie; certains savent faire la part entre leur fragilité, ce sentiment d'inadéquation physique -- qu'ils apprennent à  maîtriser -- et leur vie sociale. Ils gagneront une masse musculaire suffisante pour faire face à leur problème sans avoir besoin de se présenter à une compétition. Quant au bodybuilder qui vise l'exhibition et la rivalité pour satisfaire son narcissisme, il ne connaîtra jamais de limite à son entraînement violent, douloureux et éperdu, pareil à celui d'un athlète de haut niveau, sans les éventuels avantages populaires, ni de soutien financier. Et cela ne fera pas de lui un mâle alpha.







Oui, financièrement -- surtout en Europe où est né un culturisme raisonnable -- les concours ont perdu leur attrait auprès du public et ne rapportent plus de bénéfices aux gagnants. Aux États-Unis où les grandes épreuves ont été favorisées par le soutien d'Arnold Schwarzenegger, ces compétitions rencontrent encore un peu de succès populaire. Mais quels bénéfices peuvent en retirer les champions ? Un poste de gérant dans une salle de muscu, un peu de figuration torse nu dans des films et des séries, sinon quelques tournages de pornos ou un peu de visibilité en tant qu'escort, travailleur du sexe. Et dans ce métier, puisque la majorité de la clientèle est mâle, les gars hétéros qui veulent se faire du fric doivent s'astreindre à des pratiques qui leur sont profanes. Personne n'est parfait.

André

Bodybuilding: le dépassement de soi.




















Cache-sexe pour bronzer.





La plupart de ces photos sont empruntées à privates-exposed.blogspot.com








Il faut...




... que cela fasse mal.















5 commentaires:

allen9 a dit…

im a bodybuilder and was competitive and i love food i sit down and enjoy what i eat there is nothing wrong with building muscle i was picked on as a kid and decided if i put on some muscle i would be left alone, what happened was i gained alot of respect from others , bodybuilding is my sport and it takes alot of courage to get on a stage to compete... your blog is full of men with beautiful bodies with muscle you love to look at them and post them but you have alot of nerve to call us disgusting dont judge something you have never tried becuse alot of bodybuilders are gay dysmorphia exists in a very small percentage of men with beautiful bodies

André a dit…

Allen 9,

Thank you for your interesting opinions and comments.

uvdp a dit…

Du muscle : oui mais pas trop .

Xersex a dit…

D'un point de vue esthétique, je pense comme les Grecs : équilibre des formes, des dimensions, des muscles. Je n'aime pas les culturistes, ils sont exagérés et, à ma sensibilité, pas érotiques. Je ne parle pas de dysmorphie, bien sûr.

[E] From an aesthetic point of view, I think like the Greeks: balance of shapes, dimensions, muscles. I don't like body builders, they are exaggerated and, to my sensibility, not erotic. I am not referring to dysmorphia, of course.

L-J a dit…

Sincèrement c’est un peu pathétique, rien ne vaut une musculature naturelle plutôt que de s'enfermer dans ce genre de pratique , un peu de muscles ne nuit pas trop de muscles c’est juste pour soit car comme le dit si bien André quel avenir se préparent t-il bodyguard, gogo danser mais ça dure qu’un temps et après ? En plus ils se détruisent le corps avec des poudres pour augmenter leur masse musculaire et puis côté pratique pour s’habiller c’est pas top non plus . Moi je préfère muscler mon cerveau .