samedi 2 février 2013

L'homme est un roseau bandant -- le plus faible de la nature





"L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant", écrit Blaise Pascal dans ses Pensées (1670). "Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser: une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien." C'est là que le bon chrétien de Pascal s'égare: l'univers, même s'il ne raisonne pas comme nous (qui sait?) est omniscient à sa manière.




"Toute notre dignité consiste donc en la pensée", poursuit Pascal. "C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser: voilà le principe de la morale. Ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de ma pensée. Je n'aurai pas davantage en possédant des terres: par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point; par la pensée, je le comprends."





"La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C'est donc être misérable que de se connaître misérable; mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable."

Purée de nous autres!




Aucun commentaire: