lundi 29 novembre 2021

Yoga ou pas, les couilles à l'air cela vous transforme un mec
































Dans notre société, ceux qui se considèrent comme de "vrais mâles" sont attirés par des activités sportives produisant des effets visibles en matière de muscles, de chronographe ou de compétition. En ce qui concerne le yoga -- que j'ai pratiqué une à trois fois par semaine durant presque vingt ans -- l'expérience est différente; pourtant cela développe une énergie durable et perceptible dans tout le corps, ainsi qu'une musculature longitudinale plutôt qu'en épaisseur.




Discipline millénaire en Asie, le yoga était pratiqué par des hommes qui l'ont fait évoluer au fur et à mesure qu'il gagnait de nouveaux pays et d'autres cultures. Lorsque j'ai commencé lors de cours du soir après le travail, les deux sexes étaient présents à parts égales. Parmi les mecs, il y avait des sportifs engagés dans le foot amateur, le rugby ou l'athlétisme; ils venaient assouplir leur corps. Après, nous allions boire une bière. Retraité, j'ai choisi les cours du matin ou de midi. Participation masculine: un tiers, un quart, puis presque nulle. Le monde du travail est devenu plus contraignant; à cause du portable les indépendants demeurent joignables à chaque instant...




J'ai suivi les cours d'une dizaine d'enseignant/e/s. À chacun/e son approche, ses options dans l'immense répertoire du yoga, ainsi que sa créativité personnelle et son bavardage plus ou moins prisés. J'ai particulièrement apprécié la méthode d'un champion en arts martiaux qui avait suivi les enseignements de maîtres de la méditation et du yoga à travers le monde. Descendant d'une grande famille d'artistes du spectacle, il était peu bavard et savait placer la courte phrase qui enrichit la posture qu'on est en train de prendre.


Très bel homme, ce gars évitait les pièges que les filles lui tendaient en bousillant leur posture dans l'espoir qu'il les prendrait en mains pour rectifier. Ce qu'il évitait en identifiant la faute du bout du doigt. Au fur et à mesure de son enseignement, il a accordé plus de place à la méditation du début du cours où l'on se distancie des préoccupations quotidiennes pour se détendre et prendre conscience de son corps. Ce qui a éloigné des participant/e/s qui préféraient l'exercice pur. Rester présent durant la pratique du yoga demande un lâcher prise qui s'acquiert avec patience.




Comme d'autres enseignements que j'ai acquis à partir de la quarantaine -- la période où le mâle décide de modifier le cours de sa vie, ou de ne pas décider -- j'ai acquis peu à peu, sans m'en rendre compte, la capacité de développer mon intuition et mes aptitudes extrasensorielles. Grâce à la méditation en groupe ou pas; à la natation (à poil) au lac, hiver comme été qui est devenue un plaisir sensuel; grâce au jardinage et à la contemplation de la nature. Cela m'a rapproché de ce que l'on nomme la pleine conscience. Sans faire de moi un saint. Simplement un gars plus sensible à la communication avec ses frères humains, avec les animaux et les plantes.



Pratiquer votre yoga à poil, au milieu d'un groupe d'hommes fraternels n'est pas une expérience naturiste, elle est naturelle. Il s'en dégage une énergie chaleureuse parce qu'on est dispensé des contingences habituelles: libéré des vêtements, de la profession, des jugements par rapport à l'orientation sexuelle ou à l'apparence physique. Les couilles à l'air, cela vous transforme un mec: il quitte sa tête et ses préoccupations mentales, il ha-bite son corps et perçoit de nouveaux ressentis qui lui permettent d'évoluer et de s'affranchir de ses complexes. 

André


 

John Whaite et Johannes Radebe forment le premier couple mâle à évoluer dans la compétition britannique Strictly Come Dancing. Ici, on est d'accord, les vêtements sont de rigueur.













3 commentaires:

Xersex a dit…

Bravo André !
J'ai essayé le yoga, mais cela n'a aucun effet bénéfique sur moi ! Je suis plus mental, j'ai essayé la mindfulness et j'y arrive. J'ai essayé d'aller dans mes vies précédentes et j'en ai vu deux ou trois!

sauvage a dit…

Les couilles à l'air ...
Y a un je ne sais quoi qui fait que c'est bon, elles sont là, je les sens bien, leus poils frissonnent au vent, ces poils d'homme et d'animal, mes couilles pleines de jus, fierté de les montrer, fierté de les voir vivantes, fermes ou pendantes, jeu de les balancer d'une cuisse à l'autre
L'énergie de ces mots ... à poils ! J'y suis, j'en suis ... à poils tous à poils
Et ce matin , ce n'était pas le yoga ; c'était le bain dans le torrent, moins 17 dehors, l'eau était chaude, la bête aussi :-)
Ah ce trajet à pieds entre la maison et le torrent, nu, absolument nu sauf des sabots aux pieds, à poils.
Merci André d'avoir porté mon attention sur le cadeau d'être couilles à l'air !!!

Anonyme a dit…

Merci pour ce post qui donne - encore une fois- envie de franchir le pas de la découverte de soi, de faire justement un "pas de côté" pour explorer d'autres dimensions et se connecter autrement à soi qu'à travers des écrans ! ;-)

Olivier.