C'est l'un des forums anglo-américains de la toile que je lis régulièrement. Contrairement aux autres, il n'est consacré ni à la politique ni aux arts, mais à une préférence que partagent les participants. Des hommes d'orientations professionnelle, politique, religieuse et sexuelle diverses, entre 15 et 80 ans environ. Leur prédilection, c'est de vivre nu le plus souvent possible. Chez eux, seuls ou en famille; à la plage en compagnie mixte; entre mecs au vestiaire et dans la

Sur le forum, les plus âgés se souviennent du temps où les salles de sport, piscines et auberges de jeunes hommes (de tous âges) chrétiens -- oui ces YMCA que chantaient les Village People -- étaient strictement réservées aux mâles. Et il était interdit de porter un maillot pour nager (les fibres de tissu auraient bouché les canalisations, disait-on...). Beaucoup de petits Américains de l'époque, d'Anglais aussi, ont appris la brasse à poil, à l'école ou au YMCA. Ils venaient aussi s'exercer avec leur père et tout le monde était logé à la même enseigne. Aujourd'hui, les membres du forum s'étonnent de la pudeur des adolescents qui se douchent en sous-vêtement dès qu'ils sont en compagnie et portent des maillots de bain qui les couvrent jusqu'aux genoux --une pudeur de femmes du temps passé.
Ils évoquent aussi les liens affectueux, en même temps que respectueux, qui se sont noués entre pères et fils qui partageaient très naturellement ces moments de nudité. Combien les très jeunes garçons étaient fiers d'être acceptés dans le monde des hommes; et tou

Mon père, bien que présent et attentif à sa manière, ne manifestait pas d'affection. Des événements tragiques l'en avaient empêché. Je me souviens de l'avoir vu nu dans sa baignoire lorsque j'avais peut-être deux ans. Plus jamais ensuite (malgré diverses tentatives de ma part) jusqu'à l'âge de 41 ans (il en avait 82) où, peu de temps avant sa mort, je l'ai veillé la nuit, dormant à côté de lui, et je me suis occupé de sa toilette le matin et le soir. Un incident parmi d'autr

Ainsi devient-on, le temps d'une douche, le père de son père... En rattrapant le temps qui avait été perdu à ne pas se connaître intimement. Pour moi, c'était l'occasion de contempler avec respect le corps qui me serait donné, si je vivais jusqu'à son âge.
Ulysse
3 commentaires:
Deux réactions. Enfant, si j'avais pu faire du sport avec mon père, nous aurions été moins étrangers l'un à l'autre. Je sais aussi que la première fois, d'être nu à côté de lui au vestiaire, et au milieu d'autres hommes, j'aurais été terriblement gêné. L'école de recrues m'a affranchi.
La nudité au milieu d'autres garçons quand j'étais adolescent, puis d'hommes, m'a appris (sport, armée) à laisser tomber les jugements qu'on porte automatiquement sur autrui. Nous sommes tous faits pareils et pourtant tellement dissemblables. Chacun a des défauts, chacun des qualités, heureusement pas les mêmes. C'est comme ça que je me suis fait des copains et des amoureuses une fois que j'ai accepté mes défauts corporels et de caractère.
Article touchan...
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