dimanche 15 mars 2009

Lutteur un jour, lutteur toujours




La lutte est un sport de gentlemen. Les athlètes qui s'y adonnent avec passion respectent encore aujourd'hui l'ancienne tradition: concentrer toute sa combativité sur l'entraînement et les épreuves, cultiver la sérénité en dehors de la compétition.




Ci-dessus: prise de cuisses à rebours. Aïe! Ci-contre: tournoi de lutte suisse dans la sciure de bois (Château-d'Oex, 2000). Ci-dessous: tournoi de vétérans à Fribourg-en-Brisgau opposant un Iranien à un Norvégien. En bas: vétérans, Martigny, 2001.

Qu'ils soient paysans suisses ou turcs, étudiants dans une université américaine ou prolétaires bulgares, ces lutteurs n'ont pas l'intention de passer professionnels (dans le sport spectacle) et maintiennent ainsi un bon équilibre entre l'exercice physique et leurs autres activités. Les familles les encouragent parce que la lutte permet d'acquérir confiance en soi et ténacité. Mais loin d'elles l'idée de façonner ces garçons en machines à fric, en cogneurs et démolisseurs bourrés de dope.

Un passionné m'explique: "Promenez-vous dans la ville qui organise un championnat. Vous voyez tous ces malabars qui se promènent en groupes paisibles, sans f
aire de tapage dans les bistrots. Ils semblent même timides avec les filles. Pas un policier à la ronde..." Il enchaîne: "Lutteur un jour, lutteur toujours. Le virus est tenace. Les gars qui en ont la possibilité, car parfois le temps manque, continuent à s'entraîner après l'âge des grandes compétitions. C'est pour eux qu'on a créé les rencontres de vétérans, très populaires en Europe."

Ulysse

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