lundi 10 août 2009

Voici pourquoi les pédés et les folles sont inguérissables


Mauvaise nouvelle pour les ex-gay:

ils n'étaient pas malades. Photo Joe Mazza.
Trente-quatre ans seulement après avoir retiré l'homosexualité de sa liste des maladies mentales, l'American Psychological Association (APA) a publié, mercredi dernier, un rapport de 138 pages affirmant que les efforts pour "guérir" les personnes homosexuelles et en faire de solides hétéros étaient infructueux, sans résultat probant. Tout autre qu'un psy (dont les 150'000 membres de l'APA) aurait su qu'il est impossible de guérir une personne déclarée non malade. Sauf: 1) vos parents, qui vous ont envoyé chez le médecin lorsque vous les avez informés de votre orientation; 2) les communautés religieuses intégristes qui organisent des stages de redressement sous le nom d'Exodus, censés vous transformer en "ex-gay" (et presque immanquablement en ex-ex-gay).

Il est impossible de
guérir quelqu'un qui n'est pas malade... Mets-toi ça dans la caboche, ma soeur, mon frère qui souffre: t'es pas malade, t'es juste atteint à l'imaginaire -- atteints, toi et probablement les gens de ton entourage. C'est leur imaginaire qu'il faudrait envoyer soigner...

Pauvre garçon qui devra "faire avec".
Les experts qui ont publié le rapport de l'APA ont passé en revue 87 études menées entre 1960 et 2007 et portant sur les résultats que l'on pouvait attendre d'une thérapie concernant l'orientation sexuelle. Parmi ces études, peu leur ont paru fondées sur des critères scientifiques acceptables. Les plus fiables "démontrent qu'un changement durable de l'orientation sexuelle d'un individu est peu commun". Le rapport affirme que les méthodes visant à transformer une personne par le moyen d'une thérapie d'aversion [la méthode d'Exodus] peuvent provoquer des troubles, une perte des sensations et sentiments sexuels, des pensées suicidaires, la dépression et l'angoisse. "Tout au plus, quelques études laissent-elles entendre que certains sujets ont appris à ignorer ou rejeter leurs pulsions sexuelles."

"Les praticiens devraient soutenir leurs clients par des thérapies qui ne visent pas le changement, mais l'exploration de l'identité, l'acceptation et l'évolution, sans imposer de norme." Mauvaise nouvelle pour Alan Chambers, ex-gay et président d'Exodus qui risque de perdre un commerce lucratif? Sa réponse sur CNN: "Il y a des dizaines de milliers d'hommes et de femmes qui me ressemblent et s'identifiaient comme gay dans le passé... Pour moi et pour eux, la vérité c'est que le changement est possible."

Très mauvaise nouvelle, en revanche, pour les grandes folles: il y a trente-quatre ans déjà qu'elles ne sont plus que grandes.

Ulysse

1 commentaire:

Recto-verso a dit…

J'espère encore, envers et contre tout, qu'un psy pourra me rendre gay provisoirement. Ces mecs ont tellement plus de fun que nous...