vendredi 25 décembre 2009
Les fils fouettés, égorgés ou crucifiés
Après les fêtes de familles décomposées [mardi], observons l'ambivalence des relations entre père et fils en ce jour où "un Fils nous est donné". Le quotidien Le Temps évoquait hier la figure de "Joseph, père moderne", un cocu non possessif de son épouse ni de son fils adoptif. Les mythes qui circulent en décembre sont maniables à souhait. Le pape entouré d'or et de collections d'art se penche sur l'humilité de la crèche. Les psy glosent sur les pères de substitution. Les commerçants magnifient l'art du don.
Le Caravage:
Abraham levant le bras pour tuer son fils.
Décembre, c'est le mois des petits et des grands garçons fouettés, égorgés, crucifiés; à moins qu'ils aient été obéissants -- le type même de l'autopunition... Résumons. Dieu n'a pas le temps d'inséminer personnellement la vierge qu'Il a choisie pour porter Son Fils. Plus tard, afin de concrétiser le plan d'extension de Son entreprise, il envoie ce fils au casse-pipe. Succès marketing: Dieu ouvre de multiples succursales et déplace le siège de Jérusalem à Constantinople pour l'Asie mineure, en ouvre un deuxième à Rome... Nicolas, évêque de Myre [près de l'actuelle Antalya en Turquie] au IVe siècle, produit aussi des miracles, comme celui de ressusciter trois bambins qu'un boucher avait égorgés, découpés et mis au saloir. Selon la tradition, le père Fouettard (Pierre le noir au Nord, Schmutzli en Suisse) qui accompagne fidèlement saint Nicolas serait en fait le boucher mécréant. Ils se répartissent les rôles, l'un cajole, l'autre fouette...
A ces histoires gore se mêlent chez nous les traditions païennes des lutins nordiques qui récompensent ou châtient les humains au solstice d'hiver; ils ressemblent à des nains de jardin avec barbe blanche et bonnet rouge. Santa Claus a emprunté leur déguisement pour conduire le camion de livraison de Caca-kola à travers les tempêtes de neige.
Le récit du père égorgeur traverse les trois religions du Livre. Dieu décide de mettre à l'épreuve le patriarche Abrahâm / le prophète Ibrahim. Il lui ordonne de sacrifier son fils Is'hac qu'il a eu de son épouse Sara / son fils Ishma'él qu'il a eu de sa concubine Agar. Arrivé au sommet de la colline, le fils demande: "Père, voici le bois, voici le feu, où est l'agneau du sacrifice?" Le vieux répond: "Dieu y pourvoira", ligote le petit et saisit le coutelas. Le portable d'Abrahâm/Ibrahim sonne à cet instant: "Allo?", "Oui c'est Moi, Je sais maintenant que ton coeur frémit pour Moi; regarde devant toi et remplace ton fils par le bélier que j'ai attaché au buisson". Ils ont les boules, les fils.
Ulysse
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Faut pas oublier l'ogre. On me disait qu'il me mangerait si je continuais à me toucher. J'imaginais qu'il commencerait par ma zigounette et après les couilles et que cela ferait horriblement mal. Ils me menaçaient aussi d'appeler le gendarme si j'étais encore méchant. Ca aurait été le sabre. Ah les joyeux souvenirs d'enfance!
Le premier mauvais traitement que le "fils de dieu" a subi, c'était la circoncision dans ses premiers jours. Je ne pardonnerai jamais à mes parents de me l'avoir faite subir pour cause de tradition, ça devrait dépendre d'une décision personnelle. Je regrette mon prépuce d'autant plus que j'ai fait glisser celui d'un copain sur mon gland: c'est géant! Pourtant mon gland est insensibilisé par le frottement dans le slip.
oui, sè vrè ke sa peut avr l'air anodin ms on peut classifié la circonsision comme une mutilation sexuelle vu la diminution du plaisir sexuel ki semble en résulter dapré ce témoignage.
apré tt, si la Nature l'a fait, elle avè ses raisons, surement plus censée que celle de l'Homme ms se dernié se croit tjrs plu maalin...
Enregistrer un commentaire