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| Daniel Barkley: Étude pour saint Sébastien. |
Les milieux du sport, des religions fondamentalistes et de l'enseignement sont pétris d'homophobie aigüe. Aux États-Unis, comme dans quelques pays d'Afrique ou en Russie, il faut malheureusement y ajouter le milieu politique. Dans leurs campagnes électorales, les candidats républicains croient indispensable de promettre qu'ils supprimeront l'égalité des droits accordée aux homosexuel/le/s pour le mariage et l'adoption, à l'armée, dans les autres professions et pour le logement. Ainsi en est-il au pays du politiquement correct.
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| Oscar Magnan. |
Ces mêmes candidats à la présidence américaine arrivent à convaincre une partie de leurs électeurs -- les plus riches, bien sûr, mais aussi beaucoup de personnes qui vivent au bord du dénuement -- que l'assurance maladie pour tous est un danger "socialiste" (lisez "communiste") et l'usage plus mesuré des ressources environnementales une idée diabolique.
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| Cornelis van Haarlem (1562-1638 |
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| Pietro Perugino (vers 1500). |
Comment, dans ce contexte, enseigner aux enfants le respect de la différence -- de race, de religion, d'orientation sexuelle, de classe sociale? L'épreuve qu'a enduré EricJames Borges (billet ci-dessous), avec tant d'autres jeunes Américains, s'apparente au martyre de Sébastien, mis en scène par des peintres, sculpteurs, photographes, écrivains, musiciens et cinéastes.
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| Joanna Chrobak. |
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| Yukio Mishima par Kishin Shinoyama (1968). |
Nommé officier par l'empereur romain Dioclétien (244-311) qui l'estime, Sébastien est un chrétien militant. Lorsqu'il l'apprend, l'empereur ordonne son exécution. Mais les archers le ménagent en ne visant pas son coeur. Soigné par Irène qui sera aussi béatifiée, il se rétablit. Dioclétien le fait tabasser jusqu'à ce que mort s'ensuive. Son cadavre est jeté dans les cloaques de Rome. Sic transit gloria mundi.
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| Eugène Delacroix: Sébastien secouru par les saintes femmes. |
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| Jaff Seijas (2002). |
Pour les artistes à travers les siècles, Sébastien supplicié par les archers incarne la beauté de la jeunesse, son courage mystique et politique, l'innocence persécutée et, aussi, l'homme intègre que Dieu abandonne aux bourreaux. Grâce à la sensibilité -- souvent homosensuelle -- des artistes, cet Adonis chrétien a apporté beaucoup de sensualité dans les églises italiennes. En rivalité avec le Crucifié, plus marqué par la torture. Maudit soit qui pape y pense.
André
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