Un combat total en cage aura lieu demain à l'Arena de Genève. Interdit en France, le Freefight ou MMA (Mixed Martial Arts) autorise à peu près tous les coups (poing, coude, genou et pied), associant boxe, lutte au corps à corps, projections et soumission, ainsi que la percussion au sol. En principe, seuls les coups de têtes et les coups de pied à l'aine (au paquet) sont interdits.
Entreprise commerciale juteuse aux États-Unis depuis une douzaine d'années, le combat total nous vient du fond des âges. Il s'appelait
pankration dans la Grèce antique, se pratiquait à poil, mains nues, et les rencontres se prolongeaient jusqu'à ce que l'un des deux adversaires soit étendu inconscient. Parfois, les deux étaient tellement démolis qu'ils en mourraient sur place. L'arbitre était armé d'un fouet ou d'un gourdin, ce qui facilitait la communication. Les coups bas étaient autorisés, mais pas les morsures (dans les couilles pour se libérer d'une clé de jambes, par exemple).
Avant qu'il soit autorisé comme grand spectacle télévisé aux USA, le combat
total était organisé dans la clandestinité, corrompu par les paris. Les
hommes s'affrontaient sans protections (ni casque, ni gants, ni coquille) et sans
limite de temps. Aujourd'hui, certaines organisations interdisent encore
la coquille. Même où elle est imposée, elle est peu visible, car ne
protégeant que le minimum, moins importante que celle des boxeurs sur le
bas-ventre. Il faut qu'elle soit flexible pour amortir les coups de
pied sans étrangler le sexe, qu'elle soit bien ajustée pour rester en
place dans les grands écarts et les mouvements très vifs.
Les partisans de ces joutes sanguinaires prétendent que le combat total
expose moins aux coups dangereux et au traumatisme crânien que la boxe,
parce que les frappes sont réparties sur tout le corps à cause de la
diversité des techniques. Du reste, c'est l'entraînement
multidisciplinaire qui motive les participants.
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Petits gants, petit short, petite coquille. |
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Démolition en boxe (le "noble art"). |
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Spectacle d'horreur et de gêne qui, à mon sens, n'a rien de commun avec
l'idéal du sport -- y compris les techniques de noble combat -- le MMA
tient avant tout d'une exhibition bestiale pour laquelle les
athlètes vendent leur âme au diable et leur corps à la boucherie (gérée
par des promoteurs qui se font des couilles en or). Dans la salle, la
lassitude s'installe rapidement parce qu'une grande partie des
affrontements se déroule à terre. Les assoiffés de terreur et de
violence sur autrui tirent une plus grand jouissance devant leur télé,
grâce aux plans rapprochés. Il est aussi possible qu'avec les hurlements
excités du public, le corps à corps de deux mâles presque nus dans
la cage enflamme l'imagination des spectateurs; ils se voient
transportés vers une mêlée érotique au lit, où ils peuvent plonger avec
une violence sauvage -- refoulée dans le quotidien du couple.
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Le combat total favorise l'accoutumance à la castagne sanguinaire
sans limites. Pas étonnant qu'il nous vienne des États-Unis, nation de
puritains et de christianistes (comme on dit "islamiste") armés
jusqu'aux dents, toujours en guerre quelque part et prêts à massacrer
des populations ainsi qu'à sacrifier leurs propres soldats, issus des classes les
plus défavorisées.
André
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4 commentaires:
I love to see them beat the everloving crap out of the opponent.
Die Deutsche Gesellschaft für Psychiatrie hat gegen diese Kämpfe protestiert wie zahlreiche Politiker.
Know how a man fights, and you will know the man.
Ils ont le choix d'entrer dans la cage...
En 1993, le début de ce genre de combat «libre»
a eu le mérite de remettre les pendules à l'heure.
Trop de grands «maîtres» d'arts martiaux, prétendaient détenir des techniques, coups, prises imparables... voire mortelles. La vérité. :-)
Encore une précision à apporter, le combat libre
existait déjà sous le nom de Vale Tudo au Brésil
et au Japon. Les «Américains» en ont fait (et je suis
d'accord avec toi sur ce point (poing?)
un spectacle PAYANT et un prétendu sport.
THIERRY
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