Marcela Iacub, petite-fille d'un rabbin argentin et essayiste en France, militante de la dépénalisation des violeurs, a payé de sa personne pour écrire son premier grand reportage romancé, à paraître mercredi. Elle est tombée amoureuse de Dominique Strauss-Kahn en 2012 et publie illico le compte-rendu de son étude (elle est chercheuse au CNRS). À mon sens elle se goure: le sujet de son investigation n'est pas un violeur, il appartient au genre égocentrique qui se jette sur ce qui passe à sa portée sans se soucier de la satisfaction romantique de sa partenaire. En fait, Mme Iacub raconte l'histoire d'une nécrophile -- elle -- qui se jette sur un corps politique mort et enterré.
D'après les extraits parus dans un hebdomadaire,
Mme Iacub décrit ainsi son amant (dans l'ordre): vieux, gros, petit, moche, machiste, vulgaire, insensible, mesquin, égoïste, brutal, sans culture; et poursuit: "J'étais folle de toi." Puis ajoute le "cochon" à sa liste. Ne vous sentez pas offensé, vous lecteur qui avez (un peu) honte (comme moi) de votre sexualité débridée. L'auteure écrit qu'il faut "sauver le cochon." Réaction naturelle chez la petite fille du rabbin qui brise deux tabous à la fois en se voyant "nonne qui tombe amoureuse d'un cochon"... À propos du "scandale" actuel des plats cuisinés où le cheval tient la vedette: cet animal fait partie des interdits alimentaires juifs, parce que la consommation du cheval était assimilée au paganisme. Le catholicisme aussi l'a proscrit durant des siècles car les musulmans en mangeaient... Tous les peuples sont égaux devant l'imbécilité.
J'imagine que DSK rit sous cape. Parce que: 1) il faut une longue digestion pour écrire un bon roman sur un sujet personnel; 2) l'exercice narcissique de Mme Iacub et le battage organisé pour vendre le bouquin vont se retourner contre elle après quelques agréables rentrées d'argent; 3) la sexualité des "gros porcs" est considérée comme une glorieuse marque de virilité en France et qu'il aura les rires gras de son côté; 4) le 22 juin dernier, alors qu'elle était en pleine romance avec lui (et prenait des notes pour son "roman"), Mme Iacub écrivait dans Libé: "On pense que les livres comptent lorsqu’ils sont beaux ou vrais. Mais il y en a d’autres dont la valeur tient à des causes beaucoup plus mystérieuses et fascinantes. Ce sont ceux dont les auteurs, souvent à leur insu, se transforment en instruments dociles de la conscience collective."
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De cette histoire je retiens une nouvelle béatitude chrétienne: "Bienheureux les bisexuels, car ils goûteront au lard et au cochon!" Voici l'interprétation: ils peuvent tomber amoureux d'une femme, fonder une famille sans tous les tracas que rencontrent les LGBT, et mener des relations contingentes avec des hommes sans avoir besoin de les rémunérer par un repas, un film romantique, un bouquet ou l'argent d'une passe. Ainsi soit-il!
André
1 commentaire:
C'est à la mode en ce moment ce genre de lecture-réalité ( comme la télé -réalité mais en plus évolué, faut savoir écrire et lire :p )
C'est comme l'assassin de cette policière de 26 ans tué en 2010, qui à été complètement lavé de ce meurtre pour défaut dans la procédure et qui va sortir un livre sur sa vie dès sa sortie de prison.
Et cet homme politique mis en examens et qui vas lui aussi sortir un livre dès qu'il le pourra " des ministres vont perdre leurs postes" prétend cet ange de bonne famille...
Ça me donne envie de vomir ce brassage de la fange pour voyeurisme primaire.
Le pire c'est que ça fait recette :(
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