Le célibat des religieux : partenariat mâle à l'insu de leur plein gré

Le froufrou de la dentelle pour remplacer une vie affective. Qui a dit "genre" ?

"Je suis le chemin, la vérité et la vie."

Au milieu des bruits de guerre, il est difficile d'entendre les bonnes nouvelles. Pourtant, de réels progrès se mettent en place. Par exemple, qui aurait imaginé il y a dix ans, que les Jeux olympiques susciteraient une mobilisation en faveur des droits des LGBT -- même de la part de leaders politiques? Dans mon pays, il y a douze jours, plus de deux mille personnes sont descendues dans la rue pour manifester leur exaspération contre l'évêque de l'important diocèse de Coire (qui englobe Zurich et la Suisse centrale). Hourra! Alléluia! Proche des intégristes, Mgr Vitus Huonder accuse le Genderismus de tous les maux. Comme la plupart des politiciens et des sacristains qui se sont emparé du genre, Huonder tombe dans la catégorie des personnes pour lesquelles Jésus a prié sur la croix disant: "Père, pardonne-leur: ils ne savent ce qu'ils font."

À gauche: "Pas d'enfants pour les couples LGBT!" Au centre: "Pourquoi ils portent

des jupes?" À droite: "C'est un genre de partenariat entre gens de même sexe."

C'est le jour solennel de leur castration.

"L'Église au service des gens, pas le contraire."

"Als Mann und Frau shuf er sie", il les a créés homme et femme. Mgr Vitus attaque les couples hétéros qui se séparent, ceux qui se trouvent en situation irrégulière et les amoureux d'une personne du même sexe. Il préconise également de refuser le mariage catholique aux époux qui ne voudraient pas d'enfants. Dans cette institution qui renonce aux femmes, mais pas aux garçons, ou qui couche subrepticement avec le sexe opposé sans reconnaître les rejetons, les paroissiens suffoquent et exigent la destitution de l'évêque. "Es reicht!" disent leurs pancartes: ça suffit! Ils sont comme Adam et Ève chassés du paradis pour avoir goûté au fruit de la connaissance du bien et du mal. L'Église n'est plus le paradis, mais une organisation humaine autocrate, despotique, paralysée qu'il faut secouer et réformer de fond en comble.

Mgr Vitus entouré de ses acolytes.

La joie de servir le Seigneur...

La spiritualité -- chrétienne, musulmane ou tout autre -- est profondément liée à l'essence de l'amour qui irrigue les désirs de nos coeurs et nos âmes (Éros et Psyché) et les lie à ceux de notre prochain/e. Nos pulsions sexuelles nourrissent toutes nos relations avec nos semblables, qu'elles soient sexuelles ou politiques, religieuses ou professionnelles. Une Église qui veut sublimer cela pour se placer au-dessus de sa clientèle se met le doigt dans l'oeil, jusqu'au cul. Comme le disait la vierge Marie à l'Annonciateur: "Qui veut faire l'ange fait la bête." À deux dos. Lorsque l'Église catholique sera revenue des enfers de sa trahison spirituelle, morale et financière, elle pourra entreprendre sa transition vers une nouvelle spiritualité, une réforme fondamentale conduite par les fidèles, ceux qui ne l'auront pas abandonnée. Quant aux fondamentalistes protestants, on en parlera une prochaine fois.

André

Novembre dernier: Mgr Vitus Huonder célèbre une messe latine à Vienne, avec capa magna. Qui a dit "genre" ?

La double vie que mènent beaucoup d'ecclésiastiques nuit à l'épanouissement de leur ministère.

Ces témoignages d'amour captés à la sauvette dans des églises baroques par Gonzalo Orquin en Italie, le photographe voulait les exposer dans une galerie en septembre dernier. Le Vatican a menacé de déposer plainte. L'exposition a été annulée. Au cas où vous auriez imaginé que quelque chose avait changé... Mais un jour viendra !