mardi 13 juillet 2021

La tolérance et l'homophobie des sociétés qui nous entourent...





Quel regard portez-vous sur les pays évolués et le respect qu'ils doivent aux personnes LGBT+ maintenant que leurs habitants ont découvert que nous sommes des êtres humains égaux en intelligence et sensibilité ? Humiliations, violences dans les préaux d'école, rejet de la part de parents et sévices par ceux qui prétendent nous "guérir", abus sexuels, meurtres: tels sont quelques-uns des traitements que beaucoup d'entre nous subissent encore. Les agresseurs qui patrouillent les rues ou les politiciens en quête d'élection ont changé de souffre-douleurs: ils attaquent désormais la transidentité. L'Europe de l'est et les Balkans sont de plus en plus sous l'emprise d'Églises absolutistes et d'aspirants dictateurs prêts à nous mettre sous les verrous. Et dans plusieurs pays musulmans, on nous condamne à une mort violente.






En même temps, nous notons une réjouissante métamorphose de l'opinion publique soutenue par de nombreux médias. Des enquêtes, des films de fiction et des romans décrivent nos combats et notre vie, non plus comme une curiosité, mais dans leur réalité quotidienne. Parmi les jeunes générations évoluées, l'orientation sexuelle n'est pas sujette à discrimination, ni même à discussion. Ce ne sont plus les populations, mais les gouvernements et les courants politiques d'extrême-droite qui entretiennent l'homophobie.


Le Ciel des "croyants" est peuplé de gens qui nous ont voués à l'enfer. C'est parce qu'ils ont suivi cette exhortation de l'apôtre Paul s'adressant aux Romains: "Aime ton compagnon (ton prochain) comme toi-même" (13:9) et n'ont pas appris à s'aimer eux-mêmes. Pourquoi, comment ? Leur communauté religieuse a décrété que Jésus sauve seulement ceux qui sont purs. Or le simple fait d'entretenir, par exemple, des pensées d'attirance sexuelle en dehors du mariage fait d'eux des damnés, ils ne sont jamais assez parfaits. C'est soit tout blanc soit tout noir et ils se détestent secrètement. Comment pourraient-ils nous aimer, nous qui vivons dans la richesse des expériences sexuelles et amoureuses apprenant ainsi à nous connaître...






Le fait de vivre dans l'angoisse de la punition les livre à l'autorité des démagogues qui les flattent pour exploiter leur crédulité et collecter leurs économies. Car ces pasteurs démagos ou ces politiciens leur donnent l'impression de connaître la solution à tous leurs problèmes; il suffit de les suivre comme des moutons pour se rassurer. Or c'est l'incertitude au sujet de notre existence et des problèmes qu'elle va nous poser -- ainsi que des solutions que nous inventerons -- qui la rend passionnante. Cela nous incite à apprécier l'instant présent: une belle tranche de tarte, un mec à découvrir (dans tous les sens), une course de montagne avec lui ou une journée à la plage, un livre passionnant, la visite de nos neveux. "Aux réponses sans questions, je préfère les questions dont je dois encore chercher la réponse," disait un apôtre.qui ne figure pas dans une sainte écriture.

Nous ne sommes pas seulement des masseurs, nous sommes aussi...

Exemple de réponses sans questions proférées par le prédicateur américain Franklin Graham (fortune estimée à 12 millions de dollars) fils de Billy, célèbre évangéliste. "Participer à une gay pride, c'est comme pratiquer l'adultère ou commettre un meurtre." Graham a aussi averti que Dieu punirait les unions entre personnes du même sexe en leur réservant le même sort qu'aux habitants de Sodome et Gomorrhe. Pour lui en 2016, cela ne faisait aucun doute que Dieu avait posé Sa main divine sur l’élection présidentielle de Donald Trump. De très nombreuses personnalités du monde évangélique s'étaient ralliées derrière Trump... Voilà de quoi alimenter vos réflexions sur le principe fondamental -- pour nous aussi -- de la séparation entre l'Église et l'État.

André 


...des retraités actifs...


...des poètes...


...des adolescents inquiets...



...des amants fidèles...



...des hommes de ménage...


...des barbiers,,,


...des mecs courageux...



...des saltimbanques. Nous sommes également...



...des travailleurs à domicile...


...des médecins...


...des ouvriers spécialisés...



...des artistes...


...des déconneurs...



...des méditants, des pratiquants d'une spiritualité ouverte sur plusieurs mondes...



,,,des policiers...


...des marginaux soucieux, mais sans honte...



...très différents les uns des autres...



...sans être efféminés...


...et nous sommes, bien sûr, des restaurateurs renommés.









3 commentaires:

Paul a dit…

Tout cela ressemble aux gens qui adoptent les différentes théories de conspiration concernant le covid.

Certains d'entre eux sont simplement stupides et ce n'est pas de leur faute, ils ont reçu une éducation déficiente. D'autres ont besoin de se singulariser, peut-être parce qu'ils sont mal acceptés par la société à cause de leur mauvais caractère. Enfin, certains se foutent bien de leurs semblables et crient à la conspiration sans tenir compte que leur attitude contribue à répandre la maladie. Et ils le savent.

Franky a dit…

Comme Paul je m'interroge sur la relation de certains aux institutions qui nous gouvernent et dans le cas présent s'efforcent de le faire avec une plus grande ouverture. Les Etats ont réagi avec retard et c'est là qu'ont réalise combien nos politiciens ont le nez plongé sur un petit espace-temps. Ils ne connaissent que peu du passé et ne réfléchissent pas à l'avenir à part le leur. Enfin, ne généralisons pas trop.
Moi j'ai le coeur qui saigne en apprenant comment les blancs d'Amérique du nord ont arrachés les enfants indiens à leurs parents et les ont maltraités. Tout cela au nom du christianisme.
Et dans mon pays, les téléspectateurs se tournent de plus en plus vers les médias de la droite extrême, c'est calamiteux. Nous revenons en arrière, contre l'immigration, contre les problèmes d'identité sexuelle, contre tout ce à quoi nous ne voulons pas réfléchir ni participer fraternellement.
Où allons-nous ?

Kevin a dit…

J'abonde tout à fait avec Franky. Pourtant tout le monde ne peut pas ou ne veut pas être militant, mais il faut rester vigilant et se montrer courageux quand il s'agit de défendre les droits des LGBT+. La lutte n'est pas encore gagnée.