mardi 6 juillet 2021

Le "Sonnet du trou du cul" composé par deux poètes amoureux











C'est un sonnet subversif à deux plumes ou "quatre mains" (et deux trous du cul qui ont ressenti de quoi il en retourne) que les poètes Paul Verlaine et Arthur Rimbaud ont composé en 1871. Un peu pour se moquer d'un collègue scribouillard, et surtout pour provoquer un choc dans le monde littéraire de leur époque. Rimbaud a 17 ans et il a déjà écrit Le Bateau ivre qui étonne par son audace. Verlaine est son aîné de 10 ans, marié et père d'un enfant. La liaison des deux gars comme aussi les provocations du plus jeune leur causent beaucoup de problèmes, de séparations, de retrouvailles et parfois de violences. Le milieu littéraire est excédé et l'épouse demande une séparation. Voici le Sonnet du trou du cul:




Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.


Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte câline,
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !




Le sonnet était très provocateur si l'on songe, qu'à l'époque, la passion amoureuse des deux hommes était passible de prison. Pas besoin d'explication de texte pour les connaisseurs des territoires intimes ainsi explorés. Peut-être faut-il néanmoins rappeler aux habitués de l'hygiène contemporaine que les "petits caillots de marne rousse" sont des traces de merde. Quant à l'allusion à "Chanaan" je suppose qu'il s'agit du pays de Canaan dans lequel Moïse avait promis de ramener son peuple tenu en esclavage en Égypte. Le prophète mourut avant d'atteindre la terre promise qu'il put apercevoir avant de fermer ses yeux. À vous d'interpréter ce dernier vers.

André




















































9 commentaires:

Xersex a dit…

magnifique! Bravo André!

Anonyme a dit…

C EST UN PEU TROP CRU A MON GOUT... JE DIRAI MEME QUE CES PHOTOS N APPORTENT RIEN AU SUJET EVOQUE.

Mogador a dit…

Alors .. des goûts et des couleurs.. moi je suis fan. Ces sublimes culs offerts me donnent chaud. Merci André pour ces LUNES solaires qui éclairent ce mois de juillet maussade.

André a dit…

Cher Anonyme,

Comme toi, probablement, j'ai été élevé dans une sorte de pudeur par mes parents, qui abhorraient cet organe pourtant si utile. En devenant adulte, j'ai changé d'attitude. Mon destin m'a amené à faire le tour du monde et à baguenauder du nord au sud. Je ne voudrais pas exagérer, mais il me semble que la majorité des humains -- et même des animaux -- de notre planète possèdent un anus qui les soulage d'un poids chaque jour. De plus -- en tout cas pour nous les mâles -- il représente la porte menant à une précieuse glande qui nous offre du plaisir et contribue à l'émission du résultat de cet enchantement.

Dès lors, nous ne devrions jamais traiter un humain de "trou du cul" ni "d'enculé" pour le mépriser. C'est, entre autres, ce que déclarent nos deux poètes par leur sonnet. Quant aux photos, elles illustrent ce qui excite beaucoup d'entre nous par la manière dont ces orifices et leur cavité -- qui nous suivent fidèlement où que nous allions -- se manifestent ou se cachent derrière une toison pour attirer notre regard, nos lèvres, notre langue, nos doigts, notre pénis. Le corps humain est entièrement magnifique, surtout lorsqu'il est bien traité.

Anonyme a dit…

Désolé pour mon commentaire expéditif.J’accepte et surtout respectE votre avis et votre expérience par rapport à cet orifice. Votre état d’esprit vis à vis de cet orifice me désole malgré tout car au delà de la jouissance de la glande, muscler son périnée et le caresser par la suite garantit selon moi plus de plaisir au niveau de la glande. Se déformer le trou à cause de la grosseur des sexes est une marque de non respect de cet orifice. De plus, l’odeur de transpiration, l’odeur des matières fécales, les poils n’incitent pas au plaisir. Je respecte, mais là, cet orifice est le moins noble à cause de ce que j’ai évoqué...lire le « parfum » de Suskind...
"qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes »
Félicitations pour votre BLOG... Trop bien!!!

André a dit…

Anonyme, merci pour ta réponse.

D'accord, il ne faut pas négliger le périnée -- je le masse tous les matins après avoir fait ma gym en short, dehors, à n'importe quelle température. Mais ce n'était pas le sujet du poème. Quant à ne pas blesser l'orifice, ou l'approcher sans s'être douché, cela coule de source.

Anonyme a dit…

Bonjour,
au final, je viens de relire le post à tête reposée (le derrière également, pause matinale oblige) et je conviens qu’il est très intéressant et suscite la réflexion... je crois que je le relirai encore ces jours ci pour encore mieux l’analyser et découvrir d’autres allusions...
Encore une fois, merci pour ton blog et belle journée à toi André qui garde toujours cette fraicheur dans tes posts.

Xersex a dit…

À mon avis, tout dépend de la sensibilité que chacun a dans l'orifice et dans le rectum. Si on a une sensibilité plus grande et plus profonde, il se sentira attiré à jouer dans cette zone, sinon il choisira d'autres zones qui lui sont plus sensibles. C'est aussi une question de sensibilité nerveuse, semblable au dit "point G" des femmes. Certaines femmes ont le point G, d'autres non, donc même si elles le cherchent, ne le trouveront jamais.
Par exemple, je ne suis pas ANALyste et je partage le point de vue de l'anonyme qui, entre autres, n'aime pas certaines odeurs.
il est clair que la fonction de cet orifice est de décharger, mais pour de nombreuses personnes (et pas seulement les hommes) il peut aussi être un moyen de plaisir.

david jean-felix a dit…

Merci pour ce poème et tes explications. J'ai encore appris quelque chose