dimanche 24 avril 2022

La jeunesse "veloutée" qui fait les délices du poète Paul Verlaine




Elle est dodue ta quéquette
Et veloutée, du pubis
Au prépuce, fermant le pis
Au trois quarts d'une rose crête.




Elle se renfle un brin au bout
Et dessine sous la peau douce
Le gland gros comme un demi-pouce
Montrant ses lèvres juste au bout.





Gland, mes délices, viens, dresse
Ta caresse
De chaud satin violet
Qui dans ma main se harnache
En panache
Soudain d'opale et de lait.




Gland, point suprême de l'être,
De mon maître,
De mon amant adoré
Qu'on accueille, avec joie et crainte
Ton étreinte
Mon heureux cul perforé


Tant et tant par ce gros membre
Qui se cambre,
Se gonfle et, tout glorieux
De ses hauts faits et prouesses,
Dans les fesses
Fonce en élans furieux.





Puis, gland nectar et dictame
De mon âme,
Rentre en ton prépuce, lent
Comme un dieu dans son nuage,
Mon hommage
T'y suit, fidèle -- et galant.




Même quand tu ne bandes pas,
Ta queue encor fait mes délices
Qui pend, blanc d'or entre tes cuisses,
Sur tes roustons, sombres appas.


Quelques strophes du long poème Hombres de Paul Verlaine (1844-1896)















dimanche 17 avril 2022

Les moeurs attachées à la pilosité virile -- crâne, raie et orteils





Lorsque son crâne se dégarnit, le mec viril compense par une pousse plus vigoureuse dans les oreilles et les naseaux, éventuellement aussi les sourcils. L'intensité de la pilosité, sa couleur, qu'elle soit frisée ou lisse, comme sa présence sur diverses parties du corps varie selon notre appartenance géographique. Le fait qu'on l'accepte entièrement, qu'on la délimite ou la rase, tous ces éléments ont varié d'une époque à l'autre; la religion, la profession, sinon le message que l'on veut envoyer à l'entourage ont aussi eu leur importance. Oui, la vie des mâles est compliquée. Les femmes, elles, n'ont qu'à suivre les ukases de leur magazine. Un mec qui se respecte ne feuillette jamais un périodique voué aux fringues, à moins d'être un influenceur (métier de pute).






Dans l'antiquité grecque et latine, la pilosité et l'arrachage des poils faisaient partie des critères permettant de jauger l'appartenance sociale d'un individu. Les jeunes et charmants esclaves chargés de servir leur maître et ses invités durant les banquets devaient présenter une belle chevelure et un corps imberbe. Ils prolongeaient leur adolescence en faisant disparaître leurs premier poils. Ils étaient parfumés alors qu'un homme libre appartenant à la bonne société ne l'était pas, mais devait sentir la propreté.






Dans la deuxième églogue de ses Bucoliques, Virgile fait dialoguer le berger Corydon avec "le bel Alexis, délices de son maître" auquel il déclare sa passion ainsi que sa douleur. Le poète avertit le jeune Corydon que l'amour le détourne de son boulot; il ajoute qu'il a beaucoup d'Alexis sur la planète. Donc notre façon d'aimer nos pareils n'est pas nouvelle. "So many men, so little time !" Ou, dans la langue de Virgile: "Omnia vincit amor: et nos cedamus amori" soit "L'amour triomphe de tout, et nous  inclinons-nous devant l'amour". Dans son monde d'urbanitas, le poète confronte le jeune objet du désir à la rusticitas d'un berger hirsute au sourcil brousailleux et à la longue barbe. Il paraît que Virgile aurait reçu un jeune esclave en cadeau de la part d'un admirateur...






Pilosité exposée dans l'échancrure de la tunique, ou mâle glabre ? Les Romains énonçaient clairement leur préférence: "Ta femme pourrait t'appeler sa femme..." Quant au poète Martial, il était connu pour la liberté d'expression de ses épigrammes: "Si tu épiles ta poitrine, tes jambes et tes bras; si ta verge, après le travail du rasoir, n'est entourée que de poils follets, c'est que tu songes à plaire à ta maîtresse. Mais à qui penses-tu, Labiénus, quand tu épiles ton cul ?" Suivant les époques, les hommes ont souligné leur virilité en ne cherchant pas à modifier leur apparence. Puis, au contraire, la société qui gravitait autour du roi a blanchi sa peau pour ne pas ressembler aux paysans bronzés par le soleil. Elle a même endossé la perruque.






Deux siècles plus tard, les gars ont caché leur calvitie sous une moumoute ridicule. Aujourd'hui, la réalité dépasse l'affliction de l'alopécie: le crâne rasé, adopté à l'unanimité, fait partie des plus grands progrès de l'humanité. Quand au corps, peu importe qu'il soit velu ou plus nu que nu, cela ne permet plus d'évaluer la préférence sexuelle d'un être humain. Et les chignons dont s'affublent toujours plus de jeunes mecs, ils rendent les femmes jalouses.

André






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Perruque sur la poitrine !