dimanche 31 juillet 2022

De l'antiquité grecque à aujourd'hui, les bomecs sont partout












C'est en voyant une photo de Philip Mountbatten pratiquant le ski nautique que j'ai compris combien mon attirance envers les hommes était primordiale. Très bomec, le prince en maillot de bain allait épouser la future reine d'Angleterre. J'avais dix ans. Dans le langage américain, les photos de cheesecake étaient celles de pinups, alors que le beefcake, gâteau de boeuf, se concentrait sur les beaux gars musclés. À partir des années 1950, on trouvait du mâle à poil dans des publications de petit format vendues sous le manteau. Puis est apparu Playgirl, premier mensuel de nus masculins -- soi-disant destiné aux femmes -- et légalement vendu dans les kiosques.


Hollywood a produit beaucoup de cheesecake et de beefcake pour mettre en valeur les poitrines et les torses de ses stars. Ce n'était rien de nouveau si l'on songe à la statuaire grecque datant de plusieurs siècles avant notre ère et aux personnages nus ornant les vases de l'époque: sportifs olympiques, dîneurs étendus, baiseurs qui ne connaissent pas l'homophobie... Le prude christianisme lui aussi a été obsédé par son Crucifié et saint Sébastien transpercé de flèches, tous deux presque ou totalement nus pour ravir les sado-masos... Puis les œuvres de la Renaissance ont trouvé leur inspiration dans le premier livre de la Bible et la reprise de la statuaire antique. 






Aujourd'hui, le beefcake ne suffit plus à notre fringale de musclors et de super-héros. Qui aurait imaginé qu'avec un nom difficilement prononçable, un accent étranger et une carrière de bodybuilder arrogant, un Européen puisse épouser une femme du clan Kennedy ? Cela tout en devenant acteur de cinéma et en amassant beaucoup de fric. Enfin, que ce type-là pourrait se faire élire au poste de gouverneur de l'État de Californie en tant que politicien, plutôt compétent... Aujourd'hui, les bellâtres, sont partout, dans les médias et les sports, avec ou sans barbe et chignon, à nous vendre du superflu --- des montres aux produits miracles -- jusqu'à en faire crever la planète. Ce sont les "influenceurs". Ils supplantent les croyances religieuses. 

André


À l'époque, futur gouverneur de Californie.



L'acteur Burt Reynolds dans le magazine Cosmopolitan, 1972.














































2 commentaires:

David Jean-Félix a dit…

Je trouve que l'érotisme s'est un peu perdu avec l'essor d'internet. Dans les photos des années 50 jusqu'aux années 90, il y avait une certaine mise en scène. Même du temps des statues grecques et romaines. Aujourd'hui c'est plus rare. A mon humble avis, évidement.

Xersex a dit…

c'est toujours un plaisir de voir des images vintage. Le printemps recomposé est également intéressant. Je pense que le Prêtre rouge aurait été heureux aussi.